Aux États-Unis, les effectifs de la presse ont chuté de près de 40% en 20 ans
En l’espace de 20 ans, les effectifs de la presse américaine ont chuté de 39%, soit l’équivalent de 20 000 emplois supprimés en deux décennies. C’est la constat dressé par le rapport annuel sur l’état de la presse américaine publié à la mi-juin par le Pew Research Center. Rien qu’en 2014, l’année la plus récente pour laquelle les chiffres sont disponibles, ces effectifs ont reculé de 10%, du jamais-vu depuis 2009. Dans la lignée de la chute vertigineuse des effectifs, la diffusion des journaux américains a fortement baissé en 2015, à hauteur de 7% en semaine et de 4% le dimanche, soit les plus fortes baisses enregistrées depuis 2010.
Les recettes publicitaires n’ont pas échappé à ce cercle infernal. De 2014 à 2015, elles ont fondu de 8%, soit leur plus forte baisse depuis 7 ans.
Sans surprise, pendant que les journaux luttent pour leur survie, les nouvelles technologies offrent une lueur d'espoir. Ainsi, deux tiers des adultes américains (65%) s’informent à partir des sources numériques. Près de la moitié d’entre eux (48%) se rendent sur les sites d’information ou les applications mobiles tandis que 44% se tiennent au courant de l’actualité sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête. En 2012, à l’occasion de la dernière élection présidentielle remportée par Barack Obama, seulement 17% des adultes américains affirmaient consulter les médias sociaux pour suivre l’évolution de la campagne.
Donald Trump dope l’audience des chaînes d’info en continu
Malgré l’essor des réseaux sociaux, les Américains ne délaissent pas la télévision pour autant. 57% d’entre eux s’informent à partir de ce support. La campagne pour l’élection présidentielle n’est pas étrangère à ces chiffres. Et pour cause, les chaînes d’information en continu ont trouvé le client idéal pour booster leurs audiences : Donald Trump. Pour preuve, CNN a vu son audience en soirée bondir de 38% en moyenne l’an passé pour atteindre les 712 000 téléspectateurs. Toutefois, la chaîné fondée par Ted Turner est encore loin de Fox News qui attire 1,8 million d’Américains chaque soir.
Dans les formats émergents, les podcasts commencent à se frayer un chemin dans l’espace médiatique outre-Atlantique. Bien que la moitié du pays ne soit pas encore familiarisée avec le terme «podcasting», une minorité croissante écoute des podcasts. Cette année, 21% des Américains de 12 ans ou plus disent avoir écouté un podcast le mois dernier. En 2013, ils n’étaient que 12% à l’affirmer. Ce chiffre grimpe même à 36% pour ceux qui ont déjà écouté un podcast au moins une fois, soit le double par rapport à 2008. Cette hausse de l’écoute des podcasts est à mettre en corrélation avec l’expansion du mobile. En 2016, 64% des Américains de 12 ans ou plus ayant déjà écouté un podcast expliquent procéder à cette écoute «le plus souvent» sur un appareil mobile. Ils n’étaient que 55% l’an dernier.
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