Google, Amazon, Facebook…un nouveau capitalisme créateur de richesses?
A eux quatre, les GAFA pèsent désormais plus que les quarante premières valorisations du CAC 40. En 2016, les valorisations cumulées de Google, Apple, Facebook et Amazon dépasseront en effet les 1 728 milliards, contre 1 415 milliards d'euros (1 550 milliards de dollars) pour les grandes entreprises côtées. De quoi profondément remettre en question le système économique, dans lequel évolue les sociétés occidentales. Comment réinventer le capitalisme ? Est-il toujours créateur de valeur ?
Mark Esposito enseigne l'intelligence économique, l'entreprenariat et la compétitivité à l'Université d'Harvard et à l'Ecole de Management de Grenoble. A l'heure où la France veut contraindre Google et Amazon à payer l'impôt dans une logique redistributive, cette politique permet-elle réellement de réduire les inégalités ? «La redistribution des richesses ne créé pas de valeur», affirme l'économiste. Parmi ses solutions, il encourage plutôt à reverser plus dans l'économie réelle, au lieu de maintenir la richesse dans les circuits financiers des banques centrales et des marchés spéculatifs.
Quel système économique prône ce spécialiste des nouvelles technologies? Est-il acquis à la cause des géants de la tech de la Silicon Valley qui militent pour une intervention minimale de l'État au profit de l'entreprise privée ? Mark Esposito croit notamment en l'économie circulaire, qui limite l'impact environnemental et le gaspillage par le recyclage à chaque étape de la production. Il commente enfin les théories de l'économiste français Thomas Piketty sur la réduction des inégalités, à l'occasion de la conférence USI (Unexpected Sources of Inspiration) qui a eu lieu à Paris à l'été 2016.
VOIR : L'interveiw de Mark Esposito, professeur à la Harvard University (en anglais)
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