Alibaba s’offre Eye Verify pour confirmer son achat en un clin d’oeil
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Ant Financial (Alibaba) vient d’acheter la start-up américaine Eye Verify, spécialiste dans le paiement par reconnaissance d’iris
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Cette acquisition aurait coûté entre 70 et 100 millions de dollars
- Eye Verify travaille également avec plusieurs banques
Payer en un regard, c’est désormais possible sur le site de e-commerce chinois Alibaba. Sa filiale dédiée aux acquisitions financières Ant Financial vient en effet de racheter Eye Verify, start-up américaine spécialisée dans le paiement par reconnaissance d’iris. Si le montant de la transaction n’a pas été officiellement communiqué, il serait compris entre 70 et 100 millions de dollars, selon des médias américains.
Les utilisateurs de cet outil baptisé Eyeprint ID n’auront ainsi plus besoin de rentrer un mot de passe pour finaliser leurs achats sur mobiles. Un simple selfie suffira pour vérifier leur identité, via un scan des vaisseaux sanguins de leurs yeux, au moment de payer via l’application AliPay . Avec ce nouvel outil, Alibaba veut renforcer la sécurité des transactions financières des mobinautes tout en les rendant encore plus simples.
Le géant chinois avait préalablement inclut cette nouvelle technologie dans certaines plateformes d’authentification de paiement grâce à un accord de licence. Désormais, Eyeprint ID sera intégré à tous les services de paiement en ligne proposés par Ant Financial.
Les ambitions de Eye Verify
Si cette acquisition devrait profiter à Alibaba, elle sera également bénéfique à Eye Verify, qui veut agrandir sa base de données. En intégrant le giron du géant Alibaba, la start-up accèdera ainsi à plus de 450 millions de consommateurs (dont une majorité de Chinois).
« Trois douzaines de banques et des spécialistes de la technologies font déjà confiance à notre plateforme de paiement par reconnaissance biométrique. Nous voulons aider davantage d’acteurs du secteur financier à accéder à des services digitaux sécuritaires et faciles à utiliser », assure Toby Rush, fondateur et CEO de cette start-up créée en 2012 et basée au Missouri.
Cette proposition devrait séduire toujours plus d’acteurs de la finance, mais aussi de nombreuses plateformes en ligne qui cherchent à lutter contre le piratage via le vol de mots de passe.
D’autres start-ups cherchent d’ailleurs de nouvelles solutions pour sécuriser les transactions financières sur internet, comme la suisse Biowatch, qui a conçu une boucle de montre permettant d’authentifier l’acheteur grâce au réseau des veines de son poignet. Des mastodontes du digital planchent aussi sur le sujet du paiement sécurisé et facilité. Microsoft propose ainsi Hello, intégré au système d’exploitation Windows 10, qui permet de s’authentifier sur son poste de travail grâce à un système de reconnaissance faciale, de l'iris ou de l'empreinte digitale.
« L'avenir sera aussi dans des systèmes d'identification et d'authentification multi-modaux; en prenant une simple photo de son oeil ou de sa main. Ce seront autant de produits qui remplaceront les cartes et les empreintes digitales qui sont des technologies assez intrusives. On aura juste à se présenter soi pour faire le lien avec la technologie », assurait sur Frenchweb la semaine dernière Lionel Baraban, directeur général et cofondateur de Famoco, fabricant de lecteur de terminaux transactionnels sur Android. La société parisienne réfléchit également d'ailleurs «aux technologies Iris Scan pour être capable de s'authentifier».
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