De «100% viral», MinuteBuzz fait évoluer son slogan vers le «100% social». Six ans après sa création, le site pour les 18-35 ans, a choisi d'abandonner le modèle de site éditeur et les articles. Il publiera ses contenus directement sur les réseaux sociaux (Facebook, SnapChat, Instagram, Twitter …) sur lesquels il estime toucher plus directement ses cibles. Autre changement de cap, le média qui s'inscrit dans la tendance des contenus légers pour les «millenials» (tels Démotivateur, Topito, Konbini) ne commercialisera que des formats de brand content vidéo auprès des marques.
«Désormais, on ne parle plus de visites mais de vidéos vues. Notre objectif est de coller aux API des plateformes uniquement; nous sommes les premiers à le faire en Europe», explique à Frenchweb Maxime Barbier, cofondateur avec Laure Lefèvre de MinuteBuzz.
Le modèle «NowThis»
Avec un tel changement de modèle, le média veut saisir l'opportunité publicitaire. En deux ans, les dépenses annuelles des marketeurs sur les vidéos ont augmenté de 85%, d'après l'IAB. Le «100% social media» fait aussi écho à la stratégie du média «NowThis», qui a dit adieu aux rubriques et à sa homepage. Un choix sur lequel a misé volontiers l'allemand Axel Springer qui a pris une participation en décembre 2015 dans l'Américain.
Concrètement, s'il s'en défend, le fonctionnement de MinuteBuzz tend à se rapprocher d'un studio de production vidéo «avec des réalisateurs et des monteurs», la technologie en plus. «Nous sommes toujours un média. Avant nous avions les datas sur les taux de clic, les visites, l'habillage, etc. Nous allons maintenant travailler à agréger les données Snapachat, Youtube et de toutes les sources grâce à un outils de simplification», avance Maxime Barbier.
Pour capter de nouvelles communautés et réagir à des offres concurrentes, MinuteBuzz a lancé d'autres verticales, au travers de ses marques Om Nom Nom pour la food, ou encore Hero (entertainment). Dans son pivot «100% vidéo», il veut poursuivre son projet de «grille TV et à des chaînes thématiques», rappelant le modèle des MCN sur lequel se penchent de plus en plus de médias audiovisuels en France. Il revendique aussi «220 millions de vidéos vues par mois»; un créneau sur lequel il doit batailler.
La mesure de l'engagement
Fondé par un autre non-journaliste, Melty est le média des jeunes qui compte accélérer sur la vidéo. «Melty est très dépendant de Google et de l’audience. Nous ne voulons pas être dépendant, du display et du pré-roll; d'ailleurs nous ne l'avons jamais été», répond le fondateur de MinuteBuzz.
La société, qui ne communique pas son chiffre d'affaires mais qui indique être «rentable depuis 2013», est aussi lucide : «C'est une économie; cela va nous permettre de gagner de l’argent, de maintenir le trafic et les offres, et au final d'être plus focus», explique Maxime Barbier. Elle emploie à ce jour 40 personnes dont «38 personnes en CDI». En 2013, MinuteBuzz levait 1 million d'euros auprès de Seventure Partners, après une première levée en 2011 de 300 000 euros.
«Pour la cible que nous voulons, l’article arrive à sa fin. Les usages changent. Les plateformes ne générent plus de trafic mais de l’engagement», conclut la marque qui a séduit les grands groupes dont EDF, Accor, Danone qui y trouvent leur intérêt à s'associer à ces contenus.
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Affreux. L’annonce de la fin de l’écrit. La fin de la pensée.
Tout à fait ! Je me suis justement fendu d’un long billet suite à cette annonce https://www.aetherconcept.fr/minutebuzz-ferme-son-site-opportunite-blogging-ou-debut-de-la-fin/ On nivèle le niveau des contenus web par le bas.