Wale Gbadamosi-Oyekanmi (Darewin): «J’ai opté pour un management à l’anglo-saxonne avec une hiérarchie plane»
L'agence de communication spécialisée dans l'entertainment Darewin a un ton, un style. Il suffit de regarder les campagnes de publicités relayées sur les réseaux sociaux ou dans les médias pour s'en rendre compte: tous les contenus sont originaux et percutants.
L'originalité ne s'arrête pas aux contenus. Au sein même de Darewin, la culture d'entreprise est propre à l'agence. Wale Gbadamosi-Oyekanmi CEO revient en détails sur les particularités du management chez Darewin.
Frenchweb: Que prônez-vous au sein de votre entreprise et pourquoi?
Wale Gbadamosi-Oyekanmi CEO de l'agence Darewin: Les valeurs prônées au sein de l’agence sont toutes rassemblées dans le #DarewinCode! C’est un compte Instagram que nous avons créé et que nous partageons à nos talents lorsqu’ils intègrent l’agence. Cela leur permet d’avoir un accès plus facile à la culture de l’agence, à nos valeurs que nous avons voulu définir, ce qui n’est pas le cas de toutes les entreprises. C’est une manière ludique et moderne de leur expliciter la philosophie Darewin.
Il est important pour moi que les personnes qui collaborent au sein de l’agence partagent des valeurs communes, qu’elles se sentent bien, qu’elles soient passionnées par leur travail. J’instaure avec eux une réelle transparence, aussi bien pour les réussites, les chiffres et les échecs. Pour nous, l’échec n’est pas une fatalité, c’est au contraire aussi une manière d’apprendre. C’est pour cela que l’on a créé des sessions de partage comme le Darewin +, qui est un bilan trimestriel de l’agence illustré par des gifs et des vidéos et qui a lieu avec toutes les équipes, du stagiaire à l’account manager, en passant le community manager et le directeur artistique.
Quelles sont les leçons que doivent tirer les managers de ce nouveau management?
Pour ma part, j’ai opté pour un management à l’anglo-saxonne avec une hiérarchie plane. Toutes les équipes sont en open space. On a une réelle volonté de mélanger nos talents et c’est ainsi que l’on peut retrouver une stagiaire en face du DGA sans problème.
L’idée est d’instaurer une réelle proximité avec les personnes, de créer ensemble, d’apprendre d’eux, qu’il y ait une vraie réciprocité et une réelle humilité de la part du manager. Il faut savoir s’entourer de gens plus doués que soi et pour progresser également avec eux.
De plus, à notre époque, on n’est plus dans un rapport d’embauche unilatéral. Chez Darewin, on choisit nos talents mais on sait très bien que c’est eux aussi qui choisissent de venir travailler chez nous. Ils viennent pour remplir une mission et chez nous, c’est celle de divertir le monde. On partage notre culture avec les candidats dès l’entretien, pour savoir directement si cela leur plaît ou non et on organise des journées d’immersion pour qu’ils découvrent la réalité du job et du climat de l’agence.
Il y a réunion et réunion, pourquoi votre méthode est-elle efficace et en quoi êtes vous différent de la «réunionite»?
On a tout d’abord installé un espace de réunion avec une table haute, sans tabouret. Cela permet de limiter durablement le temps des réunions! Avant cela, on chronométrait le temps des réunions pour qu’elles ne soient pas trop longues. Nous avons désormais mis en place des outils collaboratifs qui permettent d’aller plus vite, et qui peuvent être consultés online et offline, car nous sommes toujours en mouvement. Toute l’agence utilise Google doc par exemple et d’autres solutions en ligne qui sont pratiques et accessibles partout. On utilise également un groupe Facebook interne pour nos agences de Paris et Berlin, dans lequel on publie des infos en temps réel, du partage de veille…
Enfin, plus que des réunions, nous avons mis en place des événements plus ludiques comme des déjeuners créatifs, des Masterclass… Et à côté de toute cela, on prend réellement en compte le besoin de déconnecter des gens, avec les RTT, une liberté quant aux dates de congés…