7 détails qui font de vous un bon développeur
Les bons développeurs ne courent pas les rues. Il suffit de voir les difficulités de recrutement des entreprises du numérique pour se rendre compte que ce genre de profil est une perle rare. A l'inverse, quand on est développeur, on se demande souvent comment s'améliorer pour devenir meilleur, et ce qui fait qu'un autre est considéré comme bon. Voici quelques éléments de réponse.
1. Vous avez l'esprit d'analyse
L'informatique est avant tout un métier d'analyse et de logique. En possédant dès le départ des capacités analytiques, vous êtes du bon coté pour faire parti des meilleurs. Pour les autres, rien n'est perdu: avec le temps et l'expérience, vos capacités cognitives s'amélioreront: raisonnement, connaissance des langages, résolution des problèmes, logique. Dans tous les cas, l'esprit d'analyse est une composante nécessaire mais pas suffisante pour être considéré comme un bon développeur.
2. Vous avez l'esprit d'équipe
En choisissant la voie numérique, vous devez savoir que vous ne travaillerez jamais seul. Bien sûr, vous êtes sur votre code, et vous devrez être capable de résoudre la majorité de vos problèmes de manière autonome. Mais dans la plupart des cas, votre code sera intégré à un projet, auquel de nombreuses personnes participent (et pas seulement des développeurs). Ainsi, vous serez intégré à une équipe ou à un projet avec toutes les bénéfices de ce fonctionnement:
- Entraide,
- Support,
- Résolution de problème en groupe,
-
Moments de détente partagés…
Mais également avec les contraintes liées à la vie en collectivité:
- Intégration au sein du groupe ;
- Résolution des conflits ;
- Critiques ;
-
Remise en question du travail d'autrui.
Bref, en ayant l'esprit d'équipe et en appréciant ce fonctionnement, vous mettez toutes les chances de votre coté pour être un bon développeur.
3. Vous savez vous remettre en question
En informatique, les choses bougent vite, très vite, trop vite. Avec l'expérience, vous deviendrez probablement bon dans un domaine donné. Mais les évolutions technologiques et méthodologiques étant parfois fulgurantes, il vous faudra accepter de vous remettre en question, de laisser filer vos connaissances et votre confort pour vous mettre en danger. En début de carrière, on n'imagine pas forcément que le langage et les méthodes utilisées deviendront obsolètes quelques années plus tard. Mais un bon développeur sait que seuls le travail et la curiosité permettent de rester au top.
4. Vous faites de la veille
Vous savez que les choses bougent? Alors prenez les devants et formez-vous! La veille fait partie intégrante du métier de développeur. Lisez les sites d'informations généralistes, lisez les blogs, lisez les documentations, testez les technologies et frameworks, apprenez, créez des choses. On ne vous servira pas sur un plateau les connaissances pour développer dans telle ou telle technologie. C'est à vous de vous prendre en main pour les apprendre et les maitriser. Vous aurez sûrement des formations lors de votre cursus professionnel. Profitez-en mais ne vous y arrêter pas: une formation n'a jamais remplacé l'expérimentation.
5. Vous prenez votre temps pour en gagner
Généralement, les débutants foncent dans leur développement sans réfléchir. Un bon développeur sait que la réflexion et la conception technique sont indispensables à un code de qualité. En début de carrière, n'hésitez pas à prendre votre temps, à décomposer le problème, à visualiser l'architecture du code cible. Avec le temps, cette conception deviendra presque mécanique. Quand on y pense vraiment, prendre son temps permet d'en gagner: que ce soit à moyen terme en réalisant un code sécurisé, fiable et maintenable – ce qui accélère les tâches de maintenance et d'évolution – ou que ce soit à long terme en développant son esprit d'analyse – ce qui accélère les développements futurs.
6. Vous (é)changez votre point de vue
Que ce soit lors d'une réunion de travail, d'un déjeuner avec vos collègues ou d'une conférence, vous n'hésitez pas à donner votre vision des choses et vous êtes à l'écoute des points de vue différents. Ces échanges sont un excellent moyen de confronter les convictions de chacun et éventuellement d'en changer. En se mettant à la place de l'autre, en acceptant d'écouter ses problématiques et ses solutions, vous enrichirez votre propre expérience. Ne soyez pas rancunier si vous n'êtes pas d'accord, acceptez vos différents: personne ne détient une vérité complète et immuable.
7. Vous êtes passionné
Dernier point, et le plus important à mes yeux: la passion. Comme dans n'importe quelle autre profession, la passion vous permettra d'accomplir des merveilles, que ce soit sur le plan technique, sur le plan de l'efficacité ou pour transmettre vos connaissances autours de vous. Si vous mettez du cœur à l'ouvrage et que vous êtes passionné par votre travail, vous serez capable de vous dépasser et de créer des choses qui vous dépassent. Faire un métier qu'on aime est le principal moteur de l'excellence.
En conclusion: apprenez à apprendre
Je vous ai livré quelques pistes pour essayer d'être un meilleur développeur. Cependant, n'oubliez jamais que le métier de développeur est un métier d'apprentissage. Plutôt qu'emmagasiner des connaissances, apprenez à apprendre. Les méthodes et technologies évoluent tellement rapidement que le principal enjeux du métier est de rester dans le coup. C'est au prix de nombreux efforts et de votre capacité d'adaptation que vous deviendrez un bon développeur et que vous le resterez!
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Je ne suis pas d’accord sur un point : la passion. Je mettrais à la place : le professionnalisme. Pourquoi ?
A mon grand désarroi, la passion est une des exigences les plus fréquemment citées dans les offres d’emploi pour développeurs or la passion n’est pas une qualité vraiment compatible avec la rationalité, la sagesse ou encore l’opiniâtreté qui, elles, sont indispensables pour exercer ce métier.
Les gens passionnés ne prennent pas forcément les bonnes décisions car ils sont aveuglés et ils ont du mal à s’intégrer dans une équipe ou à communiquer car ils ne savent pas parler d’autre chose que de leur passion.
Non définitivement, un bon développeur est plutôt quelqu’un de posé, qui a le sens du détail et de la perfection et qui aime se mettre au service du produit, de son équipe et des utilisateurs. Il doit savoir conserver du recul. En somme un vrai professionnel sur qui l’on peut compter. Exit les gens brouillons qui ne veulent faire que ce qu’ils aiment et ne savent pas s’astreindre à des tâches quelquefois laborieuses
Je crois plutôt comprendre le message subliminal suivant chez les recruteurs qui mettent en avant la passion : « nous voulons que vous soyez entièrement dévolu à votre métier : pas de vie de famille, il faut donc que vous soyez jeune ! « . Un a priori fort dommageable.
En effet, ‘passion’ est un mot à manier avec prudence … je l’ai vu quand j’ai moi aussi écrit un article sur le sujet (http://philippe.bourgau.net/is-there-any-room-for-the-not-passionate-developer/). ‘Passion’ semble être un peu trop en effet.
Malheureusement, je pense que sur le long terme, le professionnalisme ne suffit pas non plus ! A la vitesse où les choses changent, il faut foncièrement aimer programmer pour rester à la page après 10 ou 20 de carrière …
Très intéressant votre article (et les commentaires associés). Je trouve que cela confirme mon analyse. L’enthousiasme, comme le suggère l’un de vos commentateurs, est un mot plus approprié. Mais au fond c’est valable dans tous les métiers : venir au travail pour s’acquitter d’une tâche, s’en débarrasser n’est jamais souhaitable pour un collaborateur. Tout le monde préfère un collègue qui manifeste de l’enthousiasme.
Donc rien de vraiment spécifique au métier de développeur. Vous semblez plutôt évoquer l’endurance nécessaire pour se former en continu dans un univers en perpétuel changement. La passion peut-être un moteur pour se motiver et entretenir son niveau certes mais je ne vois pas en quoi elle serait indispensable : le goût du travail peut faire l’affaire aussi, ou encore la fierté, l’ambition, la recherche de la reconnaissance, l’argent… Bref, chacun son moteur mais il faut aimer apprendre, être curieux, c’est évident.
En conclusion : Comme dirait Maitre Yi « Un vrai maître est un éternel étudiant. »