SoftLaw veut faire gagner du temps aux avocats et aux juristes
Sandrine Morard, ex-avocate en droit des sociétés/fusions-acquisitions et Axel Labrousse, ingénieur et développeur expérimenté, ont créé en décembre 2015 SoftLaw.
Les deux fondateurs souhaitent automatiser certaines tâches rébarbatives dans le domaine juridique. Avec ce logiciel, ils permettent ainsi aux profesionnels du droit d'extraire en un seul clic les informations recherchées dans un document.
Plus de détails avec Sandrine Morard, cofondatrice de SoftLaw.
FrenchWeb: Quel problème résout SoftLaw?
Sandrine Morard, cofondatrice de SoftLaw: Un avocat ou un juriste passe au moins 30% de son temps (et parfois plus) à revoir des documents pour y rechercher certaines informations précises sur la base desquelles il va pouvoir conseiller son client ou son entreprise. Très souvent cet exercice s'apparente à celui qui consiste à chercher une aiguille dans une botte de foin.
SoftLaw veut diviser par 2 à 10 le temps passé par les avocats et juristes à extraire et traiter l’information pertinente des contrats et des documents juridiques pour leur permettre d'être plus productifs et rentables, tout en réduisant le coût de leurs services pour leurs clients ou leurs entreprises.
Quelle est votre proposition de valeur?
Nous proposons un outil d'intelligence artificielle qui simplifie le travail des juristes au quotidien en leur permettant d'extraire automatiquement les informations clés qu'ils recherchent dans leurs documents juridiques et de les exploiter plus rapidement.
Qui sont les utilisateurs de vos solutions?
Nous destinons notre logiciel principalement aux avocats, aux juristes d'entreprise et aux notaires qui doivent régulièrement revoir et gérer des masses de documents dans des temps très courts.
Nous souhaitons également assez vite adapter notre outil pour traiter de nombreux besoins des métiers administratifs.
Quel est votre plan de développement?
Après plusieurs mois de développement, nous prévoyons de sortir la première version de notre premier logiciel vers avril 2017. Pour le moment, nous proposons des prestations de services à la demande: nous récupérons les documents de clients et extrayons pour eux les informations clés dont ils ont besoin.
Nous prévoyons de nous développer dès que possible à l'international en commençant naturellement par proposer nos solutions aux pays francophones dont les systèmes juridiques ont été construits à partir du modèle français.
Quels sont vos enjeux?
Nous rencontrons en ce moment quelques investisseurs et partenaires potentiels que nous choisissons en fonction de leur expertise et de leur intérêt pour le droit et l'intelligence artificielle.
Nous sommes toujours à l'affût de bons profils dans les domaines juridiques, commerciaux et tech (NLP et machine learning), ayant un fort esprit d'équipe et passionnés par leur domaine.
Qui sont vos concurrents?
En France, le problème des quelques logiciels de document review actuellement utilisés par les juristes est qu'ils fonctionnent sur la base de mots clés et ne permettent donc pas de filtrer les documents de façon suffisamment fine et encore moins d’extraire précisément l’information recherchée.
Plusieurs concurrents existent dans les pays anglo-saxons mais leurs solutions ne sont pas utilisables sur les documents rédigés en français.
Fondateurs : Sandrine Morard et Axel Labrousse
Date de création : décembre 2015
Levée de fonds : aucune
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