Royal Bank of Scotland veut lire dans le cerveau de ses candidats avant de recruter
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La banque britannique confronte les candidats à une série d’images et de vidéos pour mesurer leur activité cérébrale.
- Ce dispositif permet d’établir leur type de personnalité et de suggérer une zone d’opérations de la banque qui pourrait être adaptée au profil du candidat.
Pour répondre à la transformation de leur secteur, les banques cherchent de nouveaux profils techniques. Mais cette quête de talents a un prix. Le marché des logiciels et plateformes RH pèse désormais plus de 14 milliards de dollars, selon Forbes. Alors que les entreprises se dotent de nouvelles solutions de RH et de recrutement, Royal Bank of Scotland a récemment décidé d'aller encore plus loin. Pour choisir la bonne recrue, la banque place des capteurs pour analyser l'activité cérébrale des candidats, comme le raconte Bloomberg.
L'institution a dévoilé lors de salons pour l'emploi et sur des campus universitaires sa nouvelle technologie de recrutement. Concrètement, RBS a décidé de tester ses futurs employés potentiels, destinés aux services techniques et informatiques, en plaçant des capteurs sur leur tête. A l’aide de ce dispositif, la banque britannique peut surveiller le comportement des candidats face à une série d’images et de vidéos.
A l’issue de cet exercice, cette lecture basée sur les réponses cérébrales des demandeurs d’emploi permet d’établir leur type de personnalité et de suggérer une zone d’opérations de la banque qui pourrait être adaptée au profil du candidat.
Les dépenses dans l'ingénierie logicielle
Cette nouvelle méthode de recrutement doit permettre d’aider les banques, actuellement à la recherche de profils technologiques pour se renforcer, notamment pour s’adapter à l’usage croissant des services bancaires sur mobile et faire face à cybercriminalité.
Dans ce contexte, Deutsche Bank a ainsi doublé son nombre de jeunes diplômés au profil technologique au cours des deux dernières années, cite Bloomberg. «La majorité des diplômés technologiques que nous voulons attirer sont des personnes dédiées à l’ingénierie logicielle», a confié Scott Marcar, directeur informatique chez Deutsche Bank à Londres, au média économique.
L’exemple allemand a été suivi par les banques américaines, à l’image de JPMorgan Chase, qui débourse 9 milliards de dollars par an pour son pôle technologique, et de Bank of America qui dispose d’un budget annuel de 3 milliards de dollars pour développer de nouveaux projet technologiques.
L'IA et la Big Data au service des recruteurs
Pour aider les entreprises, des start-up ont émergé au cours de ces dernières années pour les aider à recruter les perles rares. Ainsi, AssessFirst a développé une solution de recrutement prédictif basée sur un algorithme capable de prédire, en fonction des tests, quel candidat est en mesure de réussir à un poste défini.
Outre-Atlantique, Knack a développé des applications pour mettre le jeu vidéo au services des directions RH des entreprises. Sur leur smartphone, les candidats sont notamment invités à servir des clients dans un bar à sushis ou à éteindre des boules de feu avec des ballons d’eau. Cette méthode permet de collecter des milliers de microdonnées comportementales en l’espace de quelques minutes pour déterminer le raisonnement du candidat, sa capacité à comprendre ses erreurs et son sens des priorités. Au final, être diplômé d’une école prestigieuse ou avoir un CV bien rempli ne suffisent plus.
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