FrenchWeb a sélectionné cinq actualités marquantes qui ont marqué les douze derniers mois dans le secteur des RH.
Jobandtalent lève 42 millions de dollars, un co-fondateur de Skype dans le tour
La start-up espagnole Jobandtalent, à l’origine de l’application mobile de «matching» entre candidats et recruteurs, a levé 42 millions de dollars (37,4 millions d’euros) en juin dernier. Cette opération a été menée par Niklas Zennström, l’un des fondateurs de Skype et CEO d’Atomico, et porte le montant total levé par Jobandtalent depuis sa création à 85,73 millions de dollars. En mai 2015, l’entreprise avait bouclé un tour de table de 25 millions de dollars (22,8 millions d’euros) pour mettre le cap sur le développement technologique de la plateforme.
Fondée en 2009 à Madrid, Jobandtalent a conçu une application mobile de recrutement basée sur le «matching». Un algorithme analyse les annonces des entreprises et les profils des candidats. A l’issue de ce scan, l’application envoie une alerte à l’utilisateur dès que son CV entre en adéquation avec une offre disponible sur la plateforme. Le choix final revient au candidat qui peut accepter ou refuser la proposition, ses choix étant conservés pour améliorer le ciblage de l’algorithme et ainsi soumettre des offres plus intéressantes pour l’utilisateur. Jobandtalent revendique plus de 10 millions d’utilisateurs et 150 000 entreprises connectés sur la plateforme.
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Skillandyou lève 21 millions d’euros pour accélérer dans la formation professionnelle en ligne
Le groupe Skillandyou, éditeur d'une plateforme de modules professionnels, a réalisé une levée de fonds de 21 millions d'euros en décembre auprès de Jolt Capital SAS en tant qu'investisseur principal (6,7 millions d'euros), aux côtés d'Access Capital et 21 Centrale Partners. Skillandyou s'adresse principalement aux étudiants et aux personnes en reconversion professionnelle. Rebaptisée cet été, la société, enregistrée sous le nom Euroformadis, est dirigée par Eric Petco, ancien directeur Europe du Sud à Monster.
Le modèle de la société repose sur la digitalisation de neuf formations professionnelles fournies par neuf écoles partenaires. La société, historiquement baptisée Formadis, propose 150 formations en ligne et revendique 75 000 étudiants concernés par son offre. Basée à Montrouge, elle communique seulement sur «une croissance à deux chiffres».
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Terminus pour Viadeo, enfin surtout pour ses actionnaires
Le Tribunal de commerce de Paris a décidé fin novembre de placer en redressement judiciaire pour une période de trois mois la société Viadeo SA. A l'issue de cette période, elle sera officiellement en liquidation judiciaire. La cotation de ses actions reste suspendue pendant toute cette période.
Fondée en 2004 par Dan Serfaty, Viadeo se voulait l'alternative à LinkedIn et comptait plus de 450 salariés. En 2010, Viadeo rachetait même Tianji, son équivalent chinois pour accélérer son développement international. Fin 2011, un bureau en Russie avait été ouvert. En 2013, Viadeo avait levé 24 millions d’euros auprès de ses actionnaires historiques et du Fonds stratégique d’investissement (FSI), depuis intégré à Bpifrance. La société affichait alors 30 millions d’euros de chiffre d’affaires pour une perte de 13,1 millions d’euros.
Depuis début 2016, la société enregistre un chiffre d'affaires de 12,3 millions d'euros et a vu sa trésorerie fondre. Selon son CEO Renier Lemmens, la société n'a pas levé suffisamment de fonds lors de son introduction en Bourse (22 millions d'euros sur les 35 millions attendus), notamment pour assurer le développement chinois, qui nécessitait d'importantes ressources pour qu'il puisse réussir. Depuis, Viadeo avait engagé un recentrage sur ses activités en France, qui n'aura pas suffit à redresser la barre.
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CornerJob finalise un tour de table de 25 millions de dollars pour se renforcer en Europe du Sud et au Mexique
CornerJob, start-up espagnole qui développe une application mobile de recrutement, a levé 25 millions de dollars (22,5 millions d’euros) en juillet dernier. Cette nouvelle opération porte à 35 millions de dollars le montant total des fonds levés par la plateforme depuis son lancement l’an passé. En février dernier, CornerJob avait bouclé un tour de table de 10 millions de dollars.
Fondée en 2015 par David Rodriguez, Miguel Vicente et Gérard Olivé, CornerJob est une start-up basée à Barcelone qui édite une application de recherche d’emploi. Les utilisateurs n’ont pas besoin de fournir un CV, ils doivent simplement remplir leur profil et indiquer leur géolocalisation pour postuler aux offres situées à proximité de leur position. Dès qu’un recruteur est intéressé par un profil, il peut directement discuter avec le candidat via une messagerie instantanée. Le concept de l’application réside dans son message principal : «Trouver un job en 24 heures.»
CornerJob dispose de bureaux à Barcelone, Milan et La Défense. Depuis son lancement, la start-up affirme que l’application a permis la signature de 100 000 contrats salariés. «Nous connaissons déjà une croissance de 650 000 téléchargements par mois et plus de 40 000 nouvelles offres d'emploi par mois», précise David Rodriguez, CEO de CornerJob.
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Face à LinkedIn, Glassdoor fait aussi le pari de la transparence sur les salaires
Glassdoor, le job board américain, veut faire la lumière sur tout le processus de recrutement, y compris sur le salaire auquel peut prétendre un candidat. Créée il y a près de dix ans, la plateforme de mise en relation entre candidats et recruteurs opère sur un marché pris d'assaut par de nouveaux acteurs promettant de soigner la marque employeur des entreprises. Glassdoor cherche à s'arroger la plus grande part de marché de la notation d'entreprise.
L'Américain doit sans cesse innover pour affronter la concurrence des Indeed, Monster (racheté par Randstat), et surtout LinkedIn. A tel point que le réseau professionnel a mis en place la même fonctionnalité que Glassdoor, celle de pouvoir calculer son salaire. Pour se différencier de la concurrence, Glassdoor a fait de la transparence, sa proposition de valeur et sa marque de fabrique. Sur Glassdoor, l'employé a la parole. «Avec une note dans la moyenne de 3,4 sur 5, les Français sont relativement satisfaits avec leur travail et leur entreprise», présente Lauren Wright, Director Business Expansion EMEA.
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