En sursis, Morning reste ferme sur son projet
Les Toulousains de Morning sont, pour l'instant, tirés d'affaire. Après avoir vu ses activités suspendues par l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), l'autorité a finalement levé son interdiction de fonctionnement pour la start-up, le 29 décembre dernier. Dans un document, l'ACPR indique que la Fintech française, dont l'ambition est de devenir une «néobanque», a apporté les financements nécessaires sur le compte de cantonnement. Les 500 000 euros prélevés sur ce compte bloqué, ont bien été reversés, a constaté l'Autorité.
Morning (ex Payname), est soutenue depuis sa levée de fonds en 2015 par l'assureur Maif qui avait investi 4 millions d'euros. Mais, depuis l'été 2016, des différences de vues sur la stratégie et sur la gestion de l'entreprise, creusaient leur sillon entre Eric Charpentier, le fondateur, et le groupe d'assurances.
Après s'être positionnée sur le paiement de services entre particuliers à sa création en 2013, Morning voulait accélérer sur le B2C et devenir une banque en ligne fournissant une palette de services financiers (compte bancaires, carte VISA…), à l'instar de l'Allemand N26. La réalité a pourtant rattrapé la start-up. «Nous avons découvert qu’il avait consommé la trésorerie beaucoup plus vite que prévu», confiait à FrenchWeb Nicolas Siegler, directeur général adjoint à la Maif.
Suite à des échanges par médias interposés, Maif et Eric Charpentier sont finalement parvenus en décembre à un accord pour régulariser la situation financière et ainsi obtenir la levée de l'interdiction de l'ACPR. L'assureur optait pourtant pour l'entrée au capital d'une banque comme nouvel actionnaire pour sécuriser l'activité. Une option que refusait catégoriquement Eric Charpentier, soucieux de maintenir l'indépendance de sa start-up.
Trois investisseurs ont également manifesté leur intérêt mi-décembre pendant la crise. Les offres de la banque Edel, des sociétés Treezor et Mutualizer vont être étudiées d'ici fin janvier, précise La Tribune. Reste que le fondateur ne semble pas avoir changé de cap ni de vision. «A l'heure actuelle, Morning ne cherche pas de repreneur. L'équipe souhaite construire la néobanque française dans les meilleures conditions et sans abîmer l'intégrité du projet», nous réaffirme aujourd'hui la société qui a jusqu'à fin janvier pour trouver des solutions pérennes.
Morning affiche 75 000 utilisateurs. Elle emploie une cinquantaine de salariés à Toulouse.
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l’ACPR « a dégelé » les fonds des clients de Morning alors que Morning rembourse tout de suite les clients qui ont besoin de leur argent! Pour la stratégie de cette entreprise ,ils verront plus tard ,cela ne regarde pas leurs utilisateurs qui ont confié leurs cagnottes et leurs fonds et ne peuvent toujours pas récupérer leur sous.
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