Hyperloop Transportation Technologies implante son centre de R&D européen à Toulouse
- 50 emplois directs seront créés sur le site toulousain de la société américaine.
- Les premiers aménagements dans la ville rose seront lancés avant la fin de l’année.
- En Europe, l’Hyperloop permettrait de relier Brno, en République tchèque, à Bratislava, la capitale de la Slovaquie, en 10 minutes.
Toulouse ne rimera plus seulement avec Airbus. La ville rose s’apprête en effet à voir débarquer l’Hyperloop. La société Hyperloop Transportation Technologies, qui travaille à la conception et à la réalisation d’une capsule de transport à grande vitesse Hyperloop, a décidé d’implanter son centre de R&D européen à Toulouse, sur le site de l’ancienne base aérienne de Francazal. Au total, 50 emplois directs seront créés sur le site toulousain de la société américaine. Les premiers aménagements seront lancés avant la fin de l’année.
L’accord a été conclu ce 24 janvier entre les fondateurs de la start-up américaine, Dirk Ahlborn et Bibop Gresta, et les autorités locales, représentées par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Pascal Mailhos, préfet de la région Occitanie.
La République tchèque choisie pour mener les premiers tests européens
Outre le centre de R&D en lui-même, qui regroupera une trentaine d’ingénieurs et doctorants, Hyperloop Transportation Technologies prévoit également d’installer une piste d’essai de 1 kilomètre et un incubateur de start-up qui travailleront sur des technologies connexes au projet Hyperloop. «Toulouse est le centre névralgique de l’industrie aérospatiale européenne et il nous semble tout à fait naturel d’avoir une présence ici, aux côtés de nombreux de nos partenaires et confrères», a déclaré Dirk Ahlborn, CEO de Hyperloop Transportation Technologies.
La semaine passée, Hyperloop Transportation Technologies avait annoncé avoir choisi la ville de Brno, en République tchèque, pour tester sa capsule de transport à grande vitesse en Europe. Le projet vise à relier la ville tchèque à Bratislava, la capitale de la Slovaquie, en 10 minutes. La start-up américaine a également déclaré avoir signé un accord avec la ville d’Abu Dhabi et être en pourparlers avec la ville de Melbourne, en Australie. Hyperloop Transportation Technologies se fixe pour objectif de rendre son projet concret et réel à l’horizon 2020.
Hyperloop One également dans la course aux Émirats arabes unis
Estimé à 8 milliards de dollars par la presse américaine, le tube Hyperloop pourrait atteindre une vitesse avoisinant les 1 200 km/h. Pour circuler à cette vitesse, ce «TGV supersonique» bénéficiera de la technologie de lévitation magnétique. Toutefois, ce projet est très lourd en investissements dans la mesure où le seul aménagement de la capsule est évalué à 255 000 dollars. Aux États-Unis, l’Hyperloop permettrait de relier San Francisco à Los Angles en moins de 30 minutes.
A l’origine, le concept d’une capsule de transport de type «Hyperloop» avait été imaginé par Elon Musk, le fondateur de Tesla et SpaceX. Toutefois, l’entrepreneur américain n’a investi dans aucune des sociétés travaillant sur ce projet. Hyperloop Transportation Technologies doit ainsi faire face à Hyperloop One, son principal rival, qui a levé 50 millions de dollars en octobre dernier. Moins d’un mois plus tard, la société fondée en 2014 par Josh Giegel, Brogan BamBrogan et Shervin Pishevar a signé un accord avec l’Autorité des routes et des transports de Dubaï en vue de la construction d’une première ligne de transport à très grande vitesse pour relier Dubaï à Abu Dhabi en 12 minutes.
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