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Pourquoi j’ai créé ma start-up pendant mes études (1/3)

A l'occasion de la publication de la première enquête Entrepreneurs français de la Tech, FrenchWeb a réalisé une série sur les entrepreneurs-étudiants.

 

Il y a six ans, lycéen, Jonathan Noble a créé ClockTweets, une plateforme pour programmer ces tweets. Aujourd'hui à 21 ans, où en est-il?

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FrenchWeb: Pourquoi avez-vous décidé de lancer votre start-up pendant vos études?

Jonathan Noble, CEO, ClockTweets: J’ai décidé de lancer ma start-up à la fin de mes études, car j’ai tout simplement senti que c’était LE moment ou jamais de me m’investir dans une telle aventure. Je ne voulais pas regretter dans quelques années de ne pas avoir essayé de passer du projet à la véritable start-up.

Et tous les voyants étaient au vert! En effet:

  • ClockTweets avait déjà 4 ans (j’ai créé ce projet à mes 15 ans) et était déjà bien en place dans le monde du community management;
  • Plus de 2 millions de Tweets avaient déjà été programmés par plus de 20 000 utilisateurs dont 300 grands groupes (France Télévisions, PMU, Direct matin…);
  • J’ai croisé le chemin de mon associé Thibaud Spieser et il était partant pour s’embarquer avec moi dans cette folle aventure;
  • J’ai eu la chance d’avoir le soutien de mes proches, de mes professeurs, de mon ancien patron Nicolas Chaunu et même celui d’Olivier Gonzalez (ex-DG Twitter) que nous avions rencontré quelques mois auparavant. 

 

Pour moi, «si tu ne construis pas ton propre rêve, quelqu’un va t’embaucher pour te faire construire les siens», alors comme on dit en start-up weekend: No Talk, All Action

Comment avez-vous organisé votre temps?

Étant autodidacte dans le webdesign et l’intégration depuis mes 13 ans, j’ai toujours adoré travailler sur de nombreux projets en même temps. Cela permet d’apprendre très vite, d’améliorer ses compétences et d’agrandir son réseau.

Il y a 2 ans, lorsque j’étais encore étudiant en alternance, j’organisais mon temps de travail de la façon suivante: 

  • 10% projets freelance;
  • 30% ClockTweets ;
  • 60% cours + Tuto.com (start-up dans laquelle j’étais en alternance).

 

Ce n'est pas forcément un exemple qu’il faut suivre (même si j’ai très rapidement réussi à trouver un équilibre)! Car même si j’ai toujours travaillé par passion, je dormais encore moins qu’aujourd’hui (5 heures/nuit) et j’enchaînais des journées de cours avec 3 ou 4 heures sur ClockTweets, puis 1 ou 2 heures sur des projets freelance. En somme, ma journée commençait à 8h et se finissait à 3h. 

Ce que j’ai pu apprendre au fil du temps, c’est que pour qu’un business réussisse, il faut être à 100% dedans. Depuis que j’ai arrêté mes études pour lancer ClockTweets en startup, j’ai alors entre autres décidé d’arrêter les projets freelance. Il faut absolument rester focus pour se donner le maximum de chance de réussir! 

Que vous a apporté votre cursus universitaire? Comment le complétez-vous? 

Mon cursus universitaire m’a tout d’abord apporté de nombreuses bases théoriques que je n’avais pas vu en tant qu’autodidacte. Il faut dire que j’ai eu la chance de faire un DUT MMI (Métiers du Multimédia et de l’Internet) à l’IUT de Toulon, dans lequel nous avons pu travailler sur plus de 25 disciplines différentes, allant du droit, à la programmation, en passant par de la production vidéo ou encore la 3D. 

Il m’a également permis d’être au contact de vacataires experts dans leurs domaines, qui avaient tous de l’expérience en start-up, ce qui est très enrichissant pour quelqu’un qui voulait monter son entreprise à la fin de ses études.

En parallèle, j’ai complété mes compétences à l’aide de mes nombreuses semaines en entreprise pendant 2 ans, grâce à l’alternance. Cette méthode d’apprentissage est pour moi l’une des meilleures: c’est un enrichissement quotidien. En effet, l’un des points forts de l’alternance est qu'on apprend très vite en étant entouré de startupers passionnés et extrêmement qualifiés. À savoir tout de même que cette méthode demande d’être très rigoureux, car chaque action peut avoir un impact sur le business de l’entreprise. 

De plus, je me suis toujours formé grâce aux ressources disponibles sur internet. J’échange beaucoup sur des forums liés au webdesign et à l’intégration, je lis et regarde sans cesse des formations (je crois que je ne me suis pas trop trompé de start-up pour mon alternance) et j’expérimente par moi-même ensuite. Car le meilleur moyen d’apprendre est d’essayer, d’appliquer ce qu’on vient tout juste de voir. 

Enfin, je dois avouer que j’ai la chance de faire partie d’une famille «Web» dans laquelle j’ai toujours été épaulé pour chacune de mes démarches. Par exemple, l’un de mes grands frères est UX/UI Designer Senior et m’a appris de nombreuses astuces dès que j’ai commencé à ouvrir Photoshop. 

Recommandez-vous de créer une entreprise quand on est étudiant?

Je recommande sans hésiter de créer sa start-up lorsqu’on est encore dans le cursus scolaire ou à la fin de ses études! Même si, en soit, il n’y a pas de moment idéal pour lancer son entreprise, mais à mes yeux, monter sa start-up en étant étudiant reste une véritable opportunité: c’est un moment où nous n’avons pas encore d’enfant, pas de maison, pas de crédit… Il est alors bien plus simple de se lancer dans une nouvelle aventure et d’essayer de monter son propre projet afin de la pérenniser. Dans le meilleur des cas, on se crée le job de nos rêves. Au pire, si on «échoue» (et les guillemets sont très importants ici), on repart dans une autre aventure (études, embauche, auto-entreprenariat…) dans laquelle l’expérience acquise sera valorisée et plus qu’utile. Alors, que craint-on?

Quelle est la prochaine étape?

De notre côté, nous travaillons actuellement sur une levée de fonds, prévue pour la fin du premier trimestre 2017. Elle nous permettra entre autres d’accélérer notre croissance et de renforcer la présence de ClockTweets dans les pays francophones et en Europe. Ce coup de boost nous permettra également de recruter de nouveaux talents afin de renforcer nos équipes techniques et commerciales, dans la joie et la bonne humeur, start-up oblige!

À noter que du côté de notre plateforme, nous venons tout juste de franchir une des plus grosses étapes de notre aventure, puisque nous avons ajouté il y a quelques jours un nouveau réseau social à notre outil: Facebook (actuellement disponible en version bêta). Dans tous les cas, vivre tout cela à 21 ans est juste fou!

Lire aussiEntrepreneurs de moins de 20 ans : Jonathan Noble

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