L’épicerie connectée d’Amazon ne nécessitera que trois employés
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L’épicerie connectée d’Amazon pourrait s’étaler entre 929 et 3 716 mètres carrés.
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Pendant les heures de pointe, les effectifs pourraient grimper jusqu’à 10 travailleurs.
- Pour l’expérience utilisateur, le dispositif serait similaire à celui d’Amazon Go.
Jeff Bezos poursuit sa course à l’automatisation. Déjà à la pointe dans ce domaine avec une première livraison par drone au Royaume-Uni et un nombre croissant de robots dans les entrepôts de distribution d’Amazon, le patron de la marketplace américaine entend aller encore plus loin. Ce ne sera pas sans conséquences sur les salariés.
Décidé à conquérir le commerce physique, il avait ainsi dévoilé fin 2016 Amazon Go, un concept d’épicerie high-tech où le client n’a plus besoin de passer à la caisse pour payer. Des puces et des capteurs se chargent de comptabiliser les produits embarqués par le consommateur avant d’automatiquement débiter ce dernier sur son compte Amazon. La marketplace teste d’ores et déjà ce dispositif dans un magasin physique d’environ 170 mètres carrés à Seattle.
10 travailleurs maximum pendant les heures de pointe
Le géant américain du commerce en ligne voit les choses en grand. L’épicerie connectée d’Amazon pourrait ainsi s’étaler entre 929 et 3 716 mètres carrés, croit savoir le New York Post. Installée sur deux niveaux et dotée d’un personnel de robots à l’étage, qui saisit et range les articles, celle-ci pourrait référencer jusqu’à 4 000 articles, notamment les fruits et des légumes frais, les oeufs, les viandes et les fromages, ou encore la bière et le vin. Pour l’expérience utilisateur, le dispositif serait similaire à celui d’Amazon Go.
Pour assurer le fonctionnement du magasin, seulement trois employés seraient nécessaires selon le média américain. Pendant les heures de pointe, les effectifs pourraient grimper jusqu’à 10 travailleurs. «Amazon utilisera la technologie pour minimiser la main-d’oeuvre», assure une source proche du dossier au New York Post.
Réduire la main-d’oeuvre et les coûts immobiliers via les robots
Et pour cause, la main d’oeuvre représente une part très importante des coûts d’exploitation d’un supermarché. En 2015, l’industrie a ainsi employé 3,4 millions d’employés à travers les États-Unis, avec une épicerie moyenne employant 89 personnes pour générer des ventes annuelles de plus de 2 millions de dollars, selon le Food Marketing Institute.
Outre la main-d’oeuvre, la conception du magasin sur deux étages pourrait stimuler les bénéfices en réduisant les coûts immobiliers. La disposition du supermarché pourrait ainsi éliminer au moins la moitié des allées, grâce aux robots à l’étage qui pourraient saisir entre 15 000 et 20 000 articles, note le New York Post. Contactés par le média américain, les responsables d’Amazon ont nié l’existence d’un projet d’une chaîne de supermarchés axée sur les robots.
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