A l’occasion de la Journée de la Femme digitale jeudi 9 mars, FrenchWeb vous propose de découvrir des femmes de la Tech au parcours original, tout au long de la semaine.
Joséphine Goube vient de recevoir le prix Margaret Femme Digitale Entrepreneure 2017 lors de la journée de la Femme Digitale, le 9 mars 2017, à Paris. La CEO de Techfugees n'en est pas à son premier prix. Lorsqu'elle était en charge des partenariats et de la communication pour la start-up Migreat, elle a été nommée entrepreneur social de moins de 30 ans en 2016 et en 2017 par Forbes.
FrenchWeb: Quelles sont les femmes dans le monde réellement inspirantes en matière d’innovation selon vous?
Joséphine Goube, CEO de Techfugees: Malheureusement, je n'ai pas de réponse à cette question je crois! J'ai bien des modèles mais ce sont plutôt des femmes de pouvoir et des femmes d'hier. Du genre Angela Merkel, Axelle Lemaire ou encore Simone Veil et Simone de Beauvoir, mais pas tant de femmes entrepreneurs sauf pour Coco Chanel: là on avait une femme qui voulait percer dans un monde d'hommes avec une idée de la femme moderne. Coco chanel pour moi c'est la Steve Jobs de l'époque dans ses débuts: elle incarne le travail, une vision de la femme à l'égal de l'homme et qui n'a pas froid aux yeux.
Quelles sont leurs caractéristiques communes d’après vous?
J. G: Le courage de dire et se battre pour les choses qu'elles pensent être justes. Être à l'écoute des critiques et leur répondre avec dignité. Mais surtout: elles ne se sont jamais rabaissées en prenant le rôle de la victime pour lutter. Si elles ont été victimes, elles regardent le coupable dans les yeux avec courage et dignité.
Ces femmes sont-elles présentes et visibles en France?
J. G: Oui, elles sont plus présentes en France qu'au Royaume-Uni. Je pense que cela a à voir avec le manque d'accompagnement des femmes enceintes et de règles égales dans les congés maternité/paternité. Mais je n'ai pas creusé la question avec mes amies anglaises. Je pense que les femmes françaises ont beaucoup de chance par rapport à beaucoup d'autres femmes d'autres nationalités. Je sens beaucoup plus de liberté à être entrepreneuse en France puisque la vision de la femme ne se réduit pas à une mère ou à une femme idéale. Mes amis masculins français sont très ouverts sur l'idée d'une femme indépendante. Maintenant je ne dis pas que tout est parfait. Il y a toujours des remarques désobligeantes par-ci par là. Elles sont d'ailleurs plus vocales en France, parce qu'au Royaume-Uni, politesse oblige peut-être.
Quelles ont été vos motivations lorsque vous vous êtes lancée dans l'intrapreneuriat?
J. G: Ma famille est faite d'entrepreneurs donc il n'y a pas tant de questions: j'ai fait ce que je voulais faire. Mais je ne me suis jamais appelée entrepreneur, j'ai juste un esprit d'initiative, l'inconnu m'excite et j'aime la transmission des savoirs. Quand j'apprends des nouvelles choses, je veux pouvoir les partager avec tout le monde. Aujourd'hui on dit que je suis entrepreneur social, demain on dira que je suis autre chose.
Quels seraient vos conseils pour se lancer?
J. G: Faites le parce que vous en avez envie au fond de vous, et dites vous bien que le vrai échec c'est de laisser tomber, pas de rater, parce qu'on apprend de ses erreurs.
Surtout, n'entreprenez pas pour les autres, vous serez déçues.
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