Antoun Sfeir, (ePressPack) «l’UX, une ressource encore trop peu exploitée par les startups et les entreprises françaises»

French Touch, French Tech, Made in France, autant de manières de mettre en exergue la valeur ajoutée des savoir-faire de l’Hexagone. Le webdesign et le secteur du développement web jouissent ainsi d’une réputation internationale et permettent aux entreprises françaises de prospérer. Si elles font confiance à la créativité des designers.

Dans le secteur des relations presse et publics, surtout lorsqu’il s’agit de services digitalisés, la French Touch est un indéniable atout face à la concurrence internationale. Ainsi, développer un service digitalisé de distribution et d’éditorialisation des contenus, une newsroom, nécessite la mobilisation de compétences multiples. Dans sa construction, la manière dont les talents cohabitent et travaillent ensemble est l’une des variables les plus importantes de l’équation, qui peut radicalement changer la donne. 

Là où nos homologues américains ou hollandais construisent d’abord une architecture web, pour ensuite apposer une création graphique, le webdesign à la française consiste en un échange perpétuel entre graphistes et développeurs. Dès la R&D et les premières maquettes, il est primordial d’intégrer les exigences du client en termes de charte comme de fonctionnalités. La French Touch, c’est aussi la capacité à laisser la place au design et à l’expérience utilisateur, le fameux UX, aujourd’hui dans toutes les têtes !

Nous bénéficions en France de la présence de nombreuses écoles de qualité : La Fonderie de l’Image, l’ISCPA, ou encore Mod’Art International pour n’en citer que quelques-unes. Autant d’écoles qui abondent dans le sens d’une coopération et d’une approche créative de la technologie, et technologique de création, au service des contenus et de leur actualisation permanente.

C’est pourtant une ressource encore trop peu exploitée par les startups et entreprises françaises, qui se montrent frileuses à saisir ces belles opportunités. A quoi bon recruter la fine fleur si nous la bridons dans son potentiel ? Certes, révolutionner une approche créative, revoir un process de bout en bout, et donc innover, n’est pas facile ; c’est toutefois une nécessité. Nos graphistes et webdesigners sont une ressource rare, sur laquelle il est urgent d’investir.

Et lorsque la liberté de créer au service du client leur est laissée, c’est toute une économie qui s’en voit libérée ! La French Touch dans le webdesign, ce n’est pas créer pour créer, c’est aussi et surtout une stratégie commerciale, marketing, ou bien d’expansion pour l’entrepreneur français. La French Touch est un atout qui, correctement revendiqué, fait la différence lors d’une présentation au prospect. Face à des solutions standardisées, quasi taylorisées par les acteurs d’outre atlantique qui produisent des newsrooms à la chaine pour y superposer des créas ad hoc, le choix d’une newsroom sur-mesure se fait naturellement. 

Conjuguées à l’incroyable culture entrepreneuriale française et à nos talents dans le numérique, toutes ces écoles sont un terreau fertile pour l’économie française et pour l’économie du web. Il ne tient désormais qu’aux décideurs de choisir entre persister dans des stratégies traditionnelles, ou bénéficier de ces puissants leviers de croissance qui serviront la richesse de leurs contenus.

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