93 milliards de dollars, le premier closing du «Vision Fund», le fonds de SoftBank et de l’Arabie Saoudite
Rarement un premier closing, cette première étape qui vise à engager les premiers investisseurs autour d'un nouveau fonds, aura atteint tel niveau. A 93 milliards de dollars, SoftBank et le fonds souverain d'Arabie Saoudite, partenaires pour la création de leur fonds d'investissement commun «Vision Fund», ont quasiment atteint l'objectif initial de 100 milliards. Annoncé en septembre 2016, ce fonds vise à investir dans les sociétés de la tech pendant les cinq prochaines années. Tandis que le géant japonais et le fonds souverain ont choisi Londres pour installer cette nouvelle structure, ils ont été rejoint pour ce premier closing par Apple, Qualcomm, et le taïwanais Foxconn Technology.
En septembre dernier, SoftBank annonçait la création de ce fonds de 100 milliards de dollars. Le groupe japonais devait initalement apporter 25 milliards de dollars (il en apporte au final 28 milliards), contre 45 milliards pour le fonds souverain.
Dans un communiqué, Masayoshi Son, fondateur de l'opérateur télécom SoftBank, précise les cibles du fonds : «Le Vision Fund va aider à construire et à développer les sociétés qui créent les plateformes sur lesquelles se bâtira la prochaine révolution de l'information», cite TechCrunch. En terme de secteurs, l'Arabie Saoudite et le Japonais vont s'intéresser à l'ensemble des secteurs clés : IoT, IA, la rotbotique, bio tech ou encore Fintech. Déjà, SoftBank est sur le point de conclure un investissement conséquent dans l'Indien Paytm.
Le Vision Fund se donne six mois pour boucler les 7 milliards restant avant d'atteindre l'objectif. Pour cela, les deux principaux investisseurs devraient s'entourer de nouveaux partenaires. Masayoshi Son avait d'ailleurs rendu visite à Donald Trump en décembre afin de garantir 50 milliards de dollars qui seraient investis dans les start-up américaines de la Tech, créant 50 000 emplois.
Quant au fonds souverain de l'Arabie Saoudite, il n'est pas totalement étranger à La Tech. A l'été 2016, il avait investi 3,5 milliards de dollars dans Uber.
De son côté, depuis 2015, Softbank a investi près de 50 milliards de dollars au capital d'entreprises, que ce soit via des prises de participations minoritaires ou bien dans le cadre de rachats d'entreprise.
«On peut y voir un nouveau signe d’hybris des géants de la Tech, mais aussi peut-être le signe d’un nouvel âge des grands VCs : ne vont-ils pas constituer des ensembles industriels hétéroclites mais financièrement très puissants, tels que le sont déjà la plupart des groupes de tech côtés. Une telle tendance signerait la fin du modèle ‘pure player’. On peut imaginer que l’avantage comparatif donné aujourd’hui à la taille pour la collecte et l’exploitation de datas justifie en partie cette tendance.»
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