Google et l’audiovisuel français s’allient pour lutter contre le piratage de vidéos sur YouTube
Si Google entretient une relation glaciale avec Bercy, le ton est en revanche nettement plus chaleureux avec le ministère de la Culture. Et pour cause, la filiale d’Alphabet vient de signer un accord inédit avec les représentants de l’audiovisuel français pour lutter ensemble contre le piratage. L’alliance conclue au ministère de la Culture avec l’Association française de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), sous l’égide du Centre national du cinéma (CNC), doit permettre de bloquer plus rapidement les contenus illicites sur YouTube, propriété de Google depuis octobre 2006.
Dans le cadre de l’accord, Google mettra désormais à disposition de l’ALPA son outil d’identification et de gestion des droits, baptisé «Content ID». Celui-ci permettra ainsi de centraliser l’ensemble des demandes de propriétaires lésés par des vidéos piratées pour les bloquer dans les plus brefs délais. «Nous ne souhaitons pas que les fraudeurs utilisent nos plateformes au détriment des créateurs», a déclaré Carlo d’Asaro Biondo, responsable des partenariats pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique chez Google. Par ailleurs, Google fournira un soutien financier à l’ALPA ainsi qu’un accompagnement des ayants droit au travers de formations.
Un nouveau «plan d’action contre le piratage»
Cette alliance inédite est la première étape d’un «plan d’action contre le piratage», selon Françoise Nyssen, la ministre de la Culture. L’application de ce dispositif vise à lutter contre les sites «contrefaisants», à promouvoir l’offre légale et à «inculquer le respect du droit d’auteur», a expliqué la ministre. Le chantier est immense pour le gouvernement dans la mesure où 13 millions d’internautes se sont livrés au piratage en France l’an passé, selon une étude du cabinet EY. Le piratage aurait ainsi généré un manque à gagner de 1,35 milliard d’euros dans l’Hexagone.
Pour lutter contre le piratage, le gouvernement s’appuie également sur la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi). Cependant, l’organisme est vivement critiqué pour son manque d’efficacité depuis son instauration en 2009. La Hadopi devait même dans un premier temps disparaître en 2022. Les députés avaient en effet acté la mort de l’institution en avril 2016. Cependant, le gouvernement a finalement sauvé l’autorité indépendante en déposant un amendement, adopté par la commission des lois du Sénat, en mai 2016. Dans son rapport d’activité, publié en janvier, la Hadopi indiquait 122 millions de saisines, réalisées depuis octobre 2010, et 7,58 millions de mails d’avertissement envoyés. Au total, 201 poursuites judiciaires ont été engagées pour 72 condamnations.
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Cette histoire de la lutte contre le piratage est une farce, et je suis bien placé pour le savoir. Co-créateur de la startup Copywatch.fr, j’ai pendant 18 mois démarché distributeurs de cinéma, manga, édition, bande dessinée, presse magazine avec notre solution qui permettait et permet toujours de supprimer toutes les copies d’une oeuvre en 5 jours et 97% en 48h, là où les quelques concurrents n’arrivent jamais à en supprimer plus de 50%. La mise en place de notre solution qui me paraissait être une avancée décisive dans la lute contre le piratage a été accueillie dans l’indifférence générale, voire par la suspicion.
Cela n’intéresse personne, et le piratage cache d’autres intérêts qu’il serait intéressant d’investiguer. Pourquoi personne ne se demande jamais où va l’argent des sites pirates, dont la plupart sont très bien fournis en copies qui sortent souvent avant leur mise sur le marché ?
Quant à Hadopi ce n’est qu’un fromage qui sert à distribuer des prébendes aux amis du gouvernement, il suffit de regarder le pedigree des membres du conseil, qui n’ont pour la plupart pas la moindre compétence dans ce domaine.