[INSIDERS] Les 5 infos Tech pour briller en société
#Cryptominute: la Corée du Sud interdit les ICO ; le Japon lancera sa monnaie digitale en 2020
La Commission des Services Financiers de la Corée du Sud (South Korean Financial Supervisory Service) a annoncé aujourd’hui l’interdiction des ICO sur son territoire. Le régulateur indique que cette interdiction concerne toutes les cryptodevises et justifie sa décision par la nécessité de protéger les investisseurs contre les risques de fraude. Selon Cryptocoinsnews, le périmètre de l’interdiction demeure encore flou : certaines sources évoquent une interdiction générale, d’autres avancent que la mesure ne concerneraient que les ICO organisées par les start-up sud-coréennes.
La Corée du Sud est le deuxième pays à interdire les levées de fonds en monnaie cryptique, après la Chine début septembre. La Chine avait ensuite banni l’ensemble des échanges en cryptomonnaie. Après ce tour de vis chinois, la Corée du Sud était perçu comme un pays refuge pour les acteurs du marché. Les implications de cette mesure seront donc observées avec attention par l’écosystème des monnaies virtuelles.
Au Japon, l’approche du régulateur est inverse : selon Reuters, la Financial Services Agency (FSA) a donné un agrément à 11 entreprises pour opérer en cryptodevises. 17 autres entreprises sont en attente de leurs autorisations. Les représentants de la FSA ont déclaré que ces mesures cherchaient à équilibrer protection des investisseurs et développement des innovations fintech. Ainsi, selon le Financial Times, un consortium de banques japonaises, soutenu par la Banque Centrale du Japon, compte lancer sa propre monnaie digitale en 2020, le J-Coin, pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Le Japon a reconnu légalement le bitcoin en avril dernier.
#StartupNation: le gouvernement taxera davantage les créateurs de start-up en 2018
Malgré son attachement aux start-up françaises, Emmanuel Macron ne sera pourtant pas tendre avec elles l’an prochain. Et pour cause, le tout nouveau prélèvement forfaitaire unique (PFU), ou «flat tax» de 30% sur les revenus «mobiliers», détaillé par le gouvernement à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances, ne leur sera pas favorable.
En effet, les gains soumis au PFU ne bénéficieront plus d’aucun abattement pour durée de détention, alors que le régime préférentiel mis en place par François Hollande à son arrivée au pouvoir en 2012 le permettait. Désormais, l’intégralité de la plus-value réalisée par les créateurs d’entreprise devra subir un prélèvement forfaitaire de 30% (prélèvements sociaux inclus).
Ainsi, les entrepreneurs qui détiennent leurs titres depuis plus de 8 ans seront les grands perdants puisqu’ils subiront dorénavant une taxation de leurs gains en hausse de 50% à 78%. Quant à ceux qui ont conservé leurs titres entre 4 et 8 ans, ils verront leur taxation progresser de 3% à 52%. Cerise sur le gâteau, le PFU encourage plutôt les entrepreneurs à revendre rapidement leur start-up. Les créateurs d’entreprise qui se sépareront de leurs titres dans l’année de la souscription réaliseront une économie de 45% à 48%. Cette dernière sera comprise entre 12% et 16% pour ceux ayant gardé les actions entre 1 et 4 ans.
Toutefois, cette nouvelle taxation ne concernera que les titres de PME achetés à compter du 1er janvier 2018. Si vous voulez créer votre entreprise, ne tardez pas trop…
#AdExchange: The Financial Times lourdement touché par la fraude programmatique
En enquêtant sur le domain spoofing (usurpation de domaine) susceptible de toucher son site, The Financial Times a eu la surprise de découvrir son ampleur, «à s’en décrocher la mâchoire», selon leurs propres termes. L’inventaire publicitaire FT était proposé à la vente sur différents adexchanges, au nombre de 10 pour le display et 15 pour la vidéo. Problème : seuls GoogleAdX et TrustX proposent l’inventaire display du journal économique, tandis que l’inventaire vidéo n’est carrément pas distribué en programmatique.
The Financial Times estime ainsi à un million de livres (1,1 million d’euros) par mois la valeur de l’inventaire ainsi vendu frauduleusement. Pour un éditeur qui n’utilise le programmatique qu’avec parcimonie (5% de ses revenus seulement sont issus de ce mode de commercialisation), on n’ose même pas faire la règle de trois pour les autres.
Selon l’Association of National Advertisers, la fraude publicitaire mondiale a coûté 7,2 milliards de dollars aux annonceurs en 2016.
A lire sur Digiday : The FT warns advertisers after discovering high levels of domain spoofing
#JunkNews: A son tour, Twitter révèle des contenus financés depuis la Russie
Twitter a indiqué dans un communiqué officiel publié ce jeudi que le média russe RT, anciennement Russia Today et financé par le Kremlin, avait acheté pour 274 000 dollars en contenus sponsorisés en 2016. Trois comptes Twitter dépendants de RT ont fait la promotion de 1 823 tweets à destination du marché américain.
Selon Reuters, la rédactrice en chef de RT Margarita Simonyan s’est défendue en arguant que ces achats faisaient partie de leurs investissements publicitaires habituels et que leurs publicités étaient même diffusées sur CNN.
Début septembre, Facebook avait dévoilé que 470 faux comptes russes avaient acheté pour 100 000 dollars de publications sponsorisées. Twitter a aussi découvert 201 comptes liés à ces derniers, et les a suspendus de la plateforme pour violation des conditions d’utilisation du service.
Twitter a partagé ces informations avec une commission du Sénat, lors d’une audition à huis clos ce jeudi. Le sénateur démocrate Mark Warner, vice-président de la Commission du Renseignement, a jugé cet entretien «décevant» et «insuffisant». Google, Facebook et Twitter seront entendus le 1er novembre en audience publique par le Congrès, dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’ingérence pendant l’élection présidentielle américaine de 2016.
#SmartHome: Google plancherait sur un concurrent d’Echo Show
Nous vous parlions hier des dernières nouveautés Echo lancées par Amazon, à savoir : un réveil connecté (Echo Spot), une enceinte connectée (Echo Compact) et un boîtier Echo Connect. Aujourd’hui, c’est à Google de prouver qu’il aurait quelque chose à dire dans le domaine des assistants vocaux et de la maison connectée.
Plusieurs sources ont confirmé à TechCrunch que la firme de Moutain View plancherait sur un haut-parleur connecté, semblable à l’Echo Show d’Amazon. Nom de code : Manhattan. Sa date-cible de commercialisation était fixée à 2018, mais il est possible qu’elle soit avancée, à cause de la pression concurrentielle. Manhattan proposera Google Assistant, Google Photos, les appels vidéos et YouTube – que Google vient justement de retirer de l’Echo Show. Il pourra également s’interfacer avec Nest.
Pourquoi Google lance-t-il un tel appareil ? Google dispose déjà d’une enceinte à commande vocale, mais Google Home ne dispose pas d’écran.TechCrunch liste différentes raisons. La plus évidente demeurant celle-ci : Google ne laissera pas la smart home aux seules mains d’Amazon, qui est au taquet sur la question.
Google is building a smart screen competitor to Amazon’s Echo Show