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Feu vert pour l’entrée de SoftBank au capital d’Uber

La semaine passée, Dara Khosrowshahi, le patron d’Uber, se montrait confiant au sujet de l’investissement du géant japonais SoftBank dans la plateforme de VTC. L’opération est désormais confirmée. Uber a annoncé un accord de principe pour vendre une participation dans son capital au groupe dirigé par Masayoshi Son. «Nous sommes parvenus à un accord avec un consortium emmené par SoftBank et Dragoneer (une société de capital-investissement basée à San Francisco) concernant un éventuel investissement. Nous pensons que cet accord est un important vote de confiance au potentiel d’Uber à long terme», a déclaré un porte-parole d’Uber. En revanche, les détails financiers ainsi que le calendrier de l’opération n’ont pas été précisés.

Cependant, des sources, citées par TechCrunch, affirment que SoftBank pourrait dans un premier temps investir 1 milliard de dollars dans Uber dans ce qui serait une extension de son dernier tour de table. Dans le même temps, le mastodonte japonais prévoit également d’acheter jusqu’à 9 milliards de dollars d’actions d’Uber détenues par des employés et des actionnaires de la firme américaine. Dans cette optique, un processus financier baptisé «offre amicale» devrait être lancé. Prévu pour durer un mois, il est soumis à l’appréciation des actionnaires qui sont libres d’accepter de vendre leurs titres ou pas. Au total, l’investissement de SoftBank dans Uber atteindrait ainsi 10 milliards de dollars.

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Une participation de 14% pour obtenir deux sièges au conseil d’administration

Une telle opération permettrait à SoftBank de porter sa participation à au moins 14% au sein du capital d’Uber, ce qui correspondrait aux attentes exprimées depuis plusieurs mois par le groupe nippon. Avec une part de 14%, SoftBank obtiendrait deux sièges au conseil d’administration d’Uber, lui octroyant ainsi un poids conséquent dans les décisions stratégiques de la plateforme de VTC.

L’investissement de SoftBank dans Uber a été rendu possible par l’accord trouvé entre Travis Kalanick, l’ex-patron de la firme américaine poussé vers la sortie en juin, et le fonds californien Benchmark, qui avait oeuvré pour écarter Travis Kalanick. L’accord entre les deux parties prévoit que Benchmark retire sa plainte contre Travis Kalanick et que ce dernier autorise le conseil d’administration à donner son avis, via un vote, sur les prochains administrateurs de la société.

L’arrivée de SoftBank doit permettre à Uber de préparer son entrée en Bourse, prévue pour 2019. En se laissant une année de marge, Dara Khosrowshahi espère disposer de suffisamment de temps pour redorer le blason d’Uber, fortement entaché par une avalanche de scandales (vol de technologies, mensonges sur les revenus de ses conducteurs, culture sexiste en interne aux États-Unis, espionnages des chauffeurs de Lyftdémission de Travis Kalanicklicence d’exploitation retirée à LondresUberPOP banni de plusieurs pays européens…), et récupérer la confiance des investisseurs. «Nous avons tous les inconvénients d’une entreprise cotée, avec les projecteurs braqués sur nous, sans aucun des avantages», a justifié le CEO d’Uber. Toujours est-il que la position de l’ancien patron d’Expedia tranche radicalement avec celle de Travis Kalanick, son prédécesseur, qui voulait qu’Uber reste une société privée le plus longtemps possible.

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