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1 mois aux USA, so inspiring!

Par Gregory Logan, co-fondateur de The Shared Brain

Il y a plusieurs semaines, je suis rentré d’un voyage d’un mois aux USA. Une aventure très inspirante dans le monde de l’entrepreneuriat!

De par mes activités entrepreneuriales sur les presque quatre dernières années, j’ai dès le début découvert qu’il y’avait une multitude de mythes qui gravitaient autour des USA. «Si tu veux réussir, il faut aller à la Sillicon Valley», «Les USA ont tout compris à l’entrepreneuriat» ou encore «Aux US, tu trouves des investisseurs à tous les coins de rues». Demandez à n’importe quel entrepreneur que vous rencontrerez, il vous parlera assurément des tendances américaines.

Après avoir passé près de trente jours sur place, visité plus de six villes et croisé plus de mille panneaux publicitaires, je peux le confirmer, il y a aux USA une «trend» très particulière pour les entrepreneurs. Voici mes trois highlights de ce séjour au pays du possible.

Marche ou crève

Contrairement à la Suisse, aux USA la règle est simple, marche ou crève. Le système ne va pas se démener pour assurer un filet de sécurité aux échecs entrepreneuriaux. Ayant discuté avec un étudiant sur place, il m’a expliqué que les jeunes avaient trois choix:

  • S’endetter pour faire des études (ou décrocher une bourse),
  • Trouver un job comme commercial ou vendeur (qui ne demande pas d’études),
  • Se lancer dans l’entrepreneuriat.

Les enjeux sont donc totalement différents que chez nous, bien confortables dans notre belle et sécuritaire Suisse. Ayant discuté avec un chauffeur Uber qui enseignait également l’économie à des enfants de 12-17 ans, il m’a affirmé qu’il apprenait déjà à ses élèves les règles de l’entrepreneuriat, et que cette option était selon lui tout aussi intéressante que celle des hautes études! Là-bas, l’entrepreneuriat c’est plus qu’une mode, c’est un choix de vie.

Il va donc de soit que, tout comme une troupe de militaire qui part au combat, la prise de risque est un élément très unificateur dans l’écosystème entrepreneurial. Un investisseur, lui-même entrepreneur, sera bien plus enclin à soutenir ses confrères dans leurs aventures.

Keep it Simple

Pas le temps de se compliquer la vie en cherchant à avoir le business plan le plus parfait de tous, «lance-toi, tu verras bien sur le chemin». Quand on rentre dans des magasins comme Brandy Melville qui propose une taille unique pour chacun de ses articles, ou la chaîne de burgers In-n-Out qui propose uniquement des Cheeseburgers, Hamburgers, frites et shakes… on comprend rapidement que parfois, rester simple est la meilleure des stratégies.

Il est vrai que nous cherchons souvent la perfection, ce qui complexifie les choses. Ce séjour aux USA m’aura sans aucun doute appris que parfois, il vaut mieux avancer étape par étape sans vouloir directement chercher la parfaite finalité. La mode des business plan est révolue, place à la mode du «stop talking, start doing»!

Il n’y a pas de mauvaise pub

Autre chose très étonnante, les messages publicitaires aux USA n’ont pas peur de choquer. Le sens de l’humour là-bas est bien différent de celui que nous avons ici. J’ai eu par exemple l’occasion de croiser cette affiche sur plusieurs tronçons d’autoroutes:

Je suis certain qu’une affiche de ce genre en Suisse n’aurait pas le même impact. Il est fou de constater la différence des «codes» de communication utilisés là-bas!

Il est évident que chaque pays a ses avantages et inconvénients. Je peux cependant affirmer deux choses, la Suisse est un pays dans lequel il est possible de se lancer dans l’entrepreneuriat en minimisant la prise de risque, mais la route sera parsemée d’embuches. Aux USA, l’entrepreneur est plus facilement soutenu et encadré, mais la prise de risques est énorme…

L’écosystème entrepreneurial suisse, certes déjà en pleine croissance, a encore du chemin à parcourir. Mais nous y arriverons gentiment, et il n’y a rien de plus excitant que de faire partie de ce mouvement!

Je ne peux que recommander à tous mes contacts entrepreneurs un petit séjour de quelques semaines aux USA, une dose d’inspiration, une prise de recul sur ses activités et un retour gonflé à bloc! Un petit coup de coeur tout particulier pour Palo Alto…

Le contributeur:

Gregory Logan est le co-fondateur de The Shared Brain.

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