Conquérir Mars, la course contre la montre de la Nasa face à l’ambition d’Elon Musk
2024, c’est la date fixée par Elon Musk pour débuter la colonisation de la planète Mars. Si l’idée semble complètement folle, l’entrepreneur américain a pourtant établi un calendrier très serré pour conquérir la planète rouge. Dès l’an passé, le fondateur de SpaceX avait fait part de son souhait d’envoyer ses premiers vaisseaux de test sur Mars dès 2018 avant de lancer les premières missions habitées à partir de 2024.
D’ici les années 2060, SpaceX prévoit ainsi d’installer une base permanente d’un million de personnes. Pour y parvenir, la firme aérospatiale veut lancer plus de 4 000 satellites dans l’espace d’ici 2022 pour seulement 3 milliards de dollars. En ce qui concerne la durée du voyage pour aller coloniser Mars, il faudra compter entre 80 et 150 jours en fonction de l’année. A terme, l’objectif est de ramener ce laps de temps à 30 jours «dans un avenir plus lointain».
L’eau, condition sine qua non pour vivre sur Mars
Face à de telles ambitions, la Nasa ne reste pas inactive. Au contraire, l’agence spatiale américaine estime même que le calendrier d’Elon Musk n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour elle. «Cela nous pousse à aller plus vite», admet Laura Kerber, chercheuse au sein du «Jet Propulsion Laboratory» de la Nasa, qui étudie la géomorphologie de la planète Mars, à l’occasion de l’événement Hello Tomorrow, dédié aux innovations «DeepTech», qui s’est tenu à Paris en octobre. Et d’ajouter : «Nous sommes presque prêts pour aller sur Mars.»
Avan d’envoyer une première mission, la Nasa cherche avant tout à comprendre le fonctionnement de la planète rouge pour surmonter les obstacles qui s’y trouvent. Ainsi, l’agence spatiale américaine doit relever des défis de taille, comme la protection contre les radiations ou l’atterrissage de ses engins sur Mars qui s’annonce assez difficile. Au-delà de ces contraintes, une donnée est indispensable pour envisager une vie durable sur la planète rouge : l’eau. «Pour trouver de l’eau, c’est souvent plus facile dans les calottes polaires, au Nord et Sud, mais cela reste plus dur au niveau de l’Équateur», explique Laura Kerber.
Tandis qu’Elon Musk table sur un début de colonisation dès 2024, la Nasa espère de son côté lancer des voyages vers Mars à l’horizon 2030. Cependant, contrairement à l’entrepreneur américain, l’agence américaine souhaite faire revenir sur Terre ceux qui sont allés sur Mars. Avec Elon Musk, le coût du voyage s’élève à 10 milliards de dollars par personne, un prix qu’il entend ramener à 100 000 dollars par tête pour que la colonisation de Mars soit davantage attractive. «Le retour n’est pas compris dans le prix, mais il y aura de nombreuses choses à faire là-bas», avait précisé le fondateur de SpaceX. Elon Musk ou la Nasa ? Reste désormais à savoir lequel des deux sera le premier à envoyer un humain sur la planète rouge.
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