OWKIN lève 11 millions de dollars pour mettre l’intelligence artificielle au service de la recherche médicale
Le montant
La start-up OWKIN, spécialisée dans le machine learning appliqué à la recherche médicale, a bouclé un tour de table de 11 millions de dollars mené par Cathay Innovation, Otium Venture, Plug and Play et NJF Capital. Cette opération porte à 13,1 millions de dollars le montant total levé par la société depuis sa création.
Le marché
Fondée en septembre 2016 par Gilles Wainrib, auparavant maître de conférences en informatique appliquée à l’École Normale Supérieure, et Thomas Clozel, cancérologue et ex-chef de clinique en hématologie clinique à Paris, OWKIN ambitionne de développer de nouveaux médicaments à l’aide du big data et de l’intelligence artificielle. Pour ce faire, la jeune pousse basée à New York et à Paris fait appel à des technologies de machine learning dans l’optique d’analyser des bibliothèques d’imagerie médicale, les data moléculaires ou encore des ensembles de données cliniques afin de découvrir des modèles de biomarqueurs complexes qui provoquent des maladies.
Pour que l’intelligence artificielle soit performante, elle a besoin de se nourrir de données du monde réel. Dans ce cadre, OWKIN a recours au «Transfer Learning» qui permet de transférer l’intelligence d’un modèle prédictif à un autre et ainsi de favoriser l’essor d’une intelligence artificielle collective. Pour que cette dernière puisse permettre de découvrir de nouveaux médicaments et d’améliorer les traitements existants, la start-up travaille en partenariat avec des laboratoires pharmaceutiques, comme Amgen et Actelion, et des centres de recherche, à l’image de l’Institut Curie et du Centre Léon Bérard.
Par rapport à la plupart des géants du numérique, qui s’affranchissent des lois en vigueur pour utiliser les données des consommateurs ou des patients sans veiller au respect de la vie privée, OWKIN revendique un «respect total» des données. Dans ce sens, celles-ci sont anonymisées et sont traitées directement au sein de l’hôpital. En effet, les données ne sont pas transférées sur un cloud, mais analysées via un outil propriétaire qui repose sur une technologie de machine learning appelée «apprentissage fédéré».
L’utilisation des données des patients a déjà donné lieu à un scandale au Royaume-Uni, où le National Health Service (NHS), le service public de santé britannique, a laissé DeepMind, la filiale de Google dédiée à l’intelligence artificielle, accéder aux données personnelles des patients sans leur consentement. Au total, les données de 1,6 million de patients britanniques ont pu se retrouver dans les mains de Google. Face à ce type de polémiques, OWKIN constitue une alternative plus rassurante pour les hôpitaux et les centres de recherche.
Les objectifs
Avec ce financement, OWKIN prévoit de renforcer ses effectifs, notamment son équipe internationale de scientifiques et d’ingénieurs, en recrutant 15 collaborateurs supplémentaires cette année. La start-up entend également développer ses partenariats avec les organisations médicales et pharmaceutiques.
OWKIN : les données clés
Fondateurs : Gilles Wainrib et Thomas Clozel
Création : 2016
Siège social : New York
Activité : découverte et développement de médicaments via l’intelligence artificielle
Effectifs : 20
Financement : 11 millions de dollars en janvier 2018
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