[Made in Switzerland] Prodibi, Taskforce Blockchain, TechCrunch Zug «Crypto Valley»…
Par Raphael Grieco, correspondant FrenchWeb
De la start-up Prodibi en passant par le TechCrunch Zug «Crypto Valley»: tour d’horizon de l’actualité de l’écosystème numérique suisse avec Raphael Grieco.
La start-up du mois: Prodibi, la plateforme pour afficher et partager ses photos en pleine résolution sans perte de performance
Vous connaissez l’histoire, à chaque nouveau CES de Las Vegas les grandes marques tech viennent nous présenter leurs nouvelles TV à très haute résolution. Les écrans 4K, et bientôt 8K, sont condamnés à devenir la nouvelle norme que nous utiliserons tous les jours sur tous nos appareils. Pourtant, avec plus de 33 millions de pixels disponibles pour un écran 8k, notre contenu Full HD standard de 2mpx (16 fois plus petit!) va rapidement devenir insuffisant et créer de fortes contraintes pour nos sites web, aussi bien en termes de qualité que de performance. Ces difficultés sont maintenant plus qu’un mauvais souvenir grâce à cette start-up Suisse.
Prodibi est une solution professionnelle unique qui permet aux photographes et entreprises d’afficher et de partager leurs images sans aucune perte de qualité et de performance aussi bien sur le web que sur mobile. Cette plateforme intelligente permet de résoudre tous les problèmes d’affichages d’images automatiquement et sans avoir besoin de refaire son site Internet. En collant simplement le script Prodibi, comme une vidéo YouTube, tous les ennuis habituels du web designer sont résolus en quelques secondes. La qualité comme la performance sont maximums et Prodibi s’occupe en plus du cropping, du responsiveness, du format des photos et de leurs couleurs pour que le résultat soit parfait. Les artistes sont récompensés pour leur travail, les designers ne perdent plus de temps, les visiteurs du site web sont époustouflés et les compagnies peuvent enfin montrer toute la qualité de leurs produits. De très belles performances pour Prodibi, compagnie fondée par deux frères, Olivier et Fred Hamel, à Genève il y a 3 ans et incubé à la Fongit, la fondation genevoise pour l’innovation technologique.
«Nous sommes photographes nous-mêmes, nous ne pouvions plus supporter de voir nos photos dégradées quand nous les mettions en ligne. Il était nécessaire de venir avec une meilleure solution, nous ne voulons faire aucun compromis», explique Olivier. Pour réussir ce tour de force, Prodibi a développé une infrastructure révolutionnaire (IaaS) sans équivalent qui permet de traiter tous types d’images jusqu’à plusieurs giga pixels de résolution. «Certains de nos clients affichent des centaines de photos en pleines résolutions sur leurs pages sans dépasser 300ms de chargement dans le monde entier, des performances impossibles à réaliser avec les technologies traditionnelles», affirme Olivier.
Le premier service de Prodibi s’adresse aux photographes et a été lancé en octobre 2017. Rencontrant un intérêt croissant, la solution a déjà délivré plus de 28 millions d’images à plus de 2500 photographes dans 80 pays. De plus, grâce à leur APIs, Prodibi sert déjà des clients prestigieux tel que Chopard, Richard Mille ou encore Fujifilm. «Nous avons complètement résolu les problèmes de qualité, de performance et de complexité de la gestion des photos en ligne. La prochaine étape est maintenant la sécurité avec notamment une solution blockchain pour gérer la question délicate des droits des images», déclare Olivier.
La start-up ne compte aujourd’hui que 2 employés basés à Genève, mais avec une levée de fonds en cours, il est sûr que nous allons continuer d’entendre parler de Prodibi qui a pour vision ambitieuse de devenir le nouveau standard de l’image grâce à cette infrastructure révolutionnaire.
L’actualité du mois: le gouvernement suisse lance un groupe de travail (taskforce) sur la Blockchain
Le gouvernement suisse a lancé une nouvelle Taskforce pour cimenter son cadre réglementaire concernant les start-up Blockchain et les ICO.
Cette Taskforce Blockchain, menée par le ministre des Finances Ueli Mausrer et le ministre de l’Économie et de l’Education Johann Schneider-Ammann, comprend des responsables fédéraux et locaux, ainsi que des membres de diverses start-up et représentants légaux, selon une fiche d’information.
Le groupe se penchera sur les lignes directrices juridiques entourant les ICO et les start-up Blockchain, tout en travaillant avec le Secrétariat d’État aux questions financières internationales – l’organisme fédéral chargé de mettre en œuvre la politique des marchés financiers et de représenter les intérêts financiers du gouvernement à travers les frontières.
Schneider-Ammann a salué l’inclusion des entreprises blockchain dans la conversation entourant leur cadre juridique, ajoutant «la Blockchain devient de plus en plus importante en tant que technologie pour de nombreuses industries, pas seulement pour la cryptofinance. Ce qui est nécessaire, c’est une réglementation libérale, qui ouvre des opportunités pour la position suisse tout en réduisant les risques».
La Suisse a dès l’émergence de la Blockchain été très amicale envers les start-up déployant cette technologie et les organisations actives en cryptos. La Suisse abrite «Crypto Valley» à Zug, une région du pays connue pour le nombre d’entreprises développant des projets basés sur la technologie.
De plus, le Conseil fédéral du gouvernement a proposé un sandbox réglementaire l’année dernière pour créer un environnement plus accueillant pour les startups afin d’expérimenter leurs projets.
Une partie de la mission de ce sandbox serait de surveiller le développement de nouveaux business models inspirés par les FinTech. Le gouvernement a également exprimé ses espoirs d’encourager plus d’entreprises européennes à s’installer et construire leur base d’opérations dans ce pays européen clairement avant-gardiste. Des éléments palpables de cette innovation permanente se voient dans le nombre d’ICOs suisses, notamment Swissborg venant de lever US$ 50 Mio pour créer sa néobanque privée de gestion de fortune basée sur la méritocratie et la blockchain ethereum.
La première réunion de la Taskforce Blockchain aura lieu le 12 janvier 2018.
L’agenda du mois:
Trois événements vont rythmer cette fin janvier en Suisse.
1/ Rencontre avec Daniel Haudenschild, CEO de «Swisscom Blockchain AG», organisée par La French Tech Suisse, le 22 janvier 2018 à 19h chez SPACES, Quai de l’Île à Genève. Billets (gratuits) à retirer ici.
La Blockchain bouleverse tous les secteurs historiques dont les telecoms. À la faveur d’un climat propice en Suisse à la Blockchain, Swisscom, l’opérateur historique telco en Suisse a annoncé fin 2017 avoir créé une nouvelle entité dédiée à la Blockchain, Swisscom Blockchain AG, dirigée par Daniel Haudenschild. L’objectif est multiple, notamment analyser les nouvelles possibilités de déploiement au sein de la maison-mère mais aussi fournir un service de conseil en ICO, Initial Coin Offering (encore appelé «token generation event» ou «initial token offering»), à savoir le procédé employé par une start-up blockchain de lever des fonds auprès de sa communauté d’utilisateur sans recourir à des intermédiaires financiers historiques de type banques d’affaires. Comment cette initiative surprenante (ou non?) redistribue les cartes? Daniel Haudenschild viendra présenter «Swisscom Blockchain AG» à la communauté de La French Tech Suisse. Evénement en anglais.
2/ TechCrunch Zug «Crypto Valley», le 29 janvier 2018 à 18h, Cigar Lounge, Parkhotel Zoug. Billets (gratuits et payants) à retirer ici.
Pour la première fois, TechCrunch vient en Suisse et plus particulièrement à Zoug, pour parler Cryptocurrency et Blockchain! La Communauté Suisse de la «Crypto Valley» se réunira au Cigar Lounge au Parkhotel de Zoug pour une session networking, brainstorming. Zoug n’est pas seulement un paradis réglementaire où les start-up déposent des papiers et partent. C’est un lieu qui se transforme rapidement en un endroit où les start-up Blockchain se regroupent, désireuses de rester proches de l’environnement réglementaire en rapide évolution. Le «Meet & Greet» TechCrunch Zug aura lieu le 29 janvier et comprendra Mike Butcher (Rédacteur en chef), Leslie Hitchcock-Stone de TechCrunch (Directrice des événements) et Samantha Stein (Directrice des projets spéciaux et rédactrice de Battlefield). Les investisseurs, business angels, community leaders et les fondateurs de start-up sont invités à prendre leurs billets asap.
3/ Product Hunt Suisse Romande «PITCH TIME!», le 31 janvier 2018 à 19h, chez FUSION accelerator à Genève. Billets (gratuits) à retirer ici.
La célèbre communauté de Product Hunt en Suisse Romande se réunit pour la 4ème fois à Genève autour d’un «PITCH TIME!». 7 start-up suisses ont été sélectionnées pour pitcher. Au programme: Blockchain, ICO, Venture Capital, Smart Devices, IaaS / PaaS Cloud, Adtech…. 10 minutes + 5 minutes de Q&A pour convaincre l’audience réunie chez FUSION, l’accélérateur FinTech, Proptech et Smart City. S’en suit le célèbre beer time durant lequel la communauté pourra debriefer et networker. Plus d’information sur les start-up participantes sur le site.
Le correspondant:
Raphael Grieco a commencé en conseiller en investissement en gestion de fortune en Suisse. Installé à Genève depuis près de 12 ans, il est le fondateur de UPComingVC, un événement sous forme d’un «Venture Capital Investment Challenge» dédié aux VCs, start-up et à des challengers souhaitant devenir VCs. Il organise également de nombreux meet-ups à Genève, notamment ceux de Product Hunt et contribue à différents projets liés à l’innovation digitale (labélisation de la French Tech Suisse, création d’un fonds de venture capital). Raphael est diplômé de SKEMA Business School.