Avec son service de livraison, Amazon déclare officiellement la guerre à UPS et FedEx
C’est désormais acté, Amazon va bel et bien lancer son propre service de livraison. Baptisé «Shipping with Amazon», ce programme prendra la forme d’une solution de bout en bout qui supervisera la collecte des colis dans les entrepôts de marchands tiers commercialisant des produits sur la marketplace américaine et leur livraison au domicile des clients d’Amazon, selon le Wall Street Journal. Dans un premier temps, la firme de Jeff Bezos lancera le service à Los Angeles dans les prochaines semaines avant de l’étendre à d’autres villes américaines, potentiellement avant la fin de l’année, croit savoir le média américain. Déployé depuis deux ans en Inde, le service était testé sur la côte ouest des États-Unis sous le nom de code «Seller Flex».
Jusqu’à maintenant, les livraisons étaient l’apanage des transporteurs UPS et FedEx. Pour autant, le lancement du service de livraison d’Amazon ne signifie pas que la marketplace s’apprête à abandonner tout de suite sa collaboration avec UPS et FedEx pour réaliser ses livraisons. Cependant, en procédant ainsi, Amazon se dote d’un levier pour faire baisser les tarifs appliqués par les deux transporteurs. De plus, le programme «Shipping with Amazon» doit permettre à la firme américaine d’avoir un meilleur contrôle sur sa chaîne logistique.
De cette manière, la marketplace pourrait optimiser son processus de gestion des stocks en fournissant davantage de renseignements sur certaines parties de sa chaîne d’approvisionnement qui étaient auparavant opaques dans la mesure où celles-ci n’étaient pas sous contrôle direct d’Amazon. En outre, ce nouveau service pourrait également donner à la firme américaine la possibilité de réduire ses délais de livraison, notamment pour ses clients Prime, et d’assurer l’intégralité de ses livraisons lors de périodes critiques, comme Noël ou le Black Friday.
Amazon construit progressivement un réseau de logistique complet
Pour l’heure, il s’agit essentiellement pour Amazon de compléter les capacités d’UPS et de FedEx, mais à terme, la marketplace américaine pourrait disposer de son propre réseau de logistique complet. Selon Citigroup, Amazon pourrait même économiser plus d’un milliard de dollars par an en se passant des services d’UPS et de FedEx. Le groupe américain dispose d’ores et déjà de sa propre flotte d’avions cargo, baptisée «Prime Air». Début 2017, Amazon avait aussi annoncé la construction de son propre hub de fret aérien, qui sera situé à l’aéroport international de Cincinnati-Nothern Kentucky, dans l’est des États-Unis. Dans le cadre de la création de ce hub, Amazon entend créer plus de 2 000 emplois.
Cette semaine, Amazon a également annoncé le lancement d’un service de livraison pour les magasins Whole Foods Market, tombés dans le giron du géant de Seattle pour 13,7 milliards de dollars l’an passé. Désormais, les membres américains d’Amazon peuvent se faire livrer en deux heures une sélection de produits frais de la chaîne de supermarchés bio via le service payant Prime Now. Pour l’heure, le service est opérationnel dans quatre villes (Dallas, Austin, Cincinnati et Virginia Beach). D’autres grandes villes américaines devraient bénéficier du service d’ici la fin de l’année.
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
- Plan marketing 2025 : la méthode de Maxime Baumard pour structurer la stratégie B2B de PENNYLANE - 21/11/2024
- Freqens lève 3 millions d’euros pour accompagner les équipes achats dans leurs décisions. - 21/11/2024