Didi Chuxing poursuit sa montée en puissance à l’international en Australie
En 2018, Didi Chuxing, le géant chinois des VTC, a fait de son expansion internationale une priorité. Dans ce cadre, la société, qui a poussé Uber à abandonner ses projets en Chine il y a deux ans, a annoncé le lancement de son service en Australie. Didi Chuxing sera accessible à partir du 25 juin à Melbourne, la deuxième plus grande ville australienne, après avoir mené des essais pendant un mois à Geelong, ville située à 75 kilomètres au sud-ouest de Melbourne. La licorne chinoise indique avoir commencé à recruter des chauffeurs le 1er juin.
En Australie, Didi Chuxing retrouvera une nouvelle fois Uber, pionnier sur le marché australien des VTC, mais aussi des acteurs dans lesquels la société chinoise a investi ces dernières années. Ainsi, le géant chinois sera en concurrence avec l’Estonien Taxify, essentiellement présent en Europe, notamment en France, et en Afrique, qui est arrivé en Australie fin 2017, et l’Indien Ola, qui a débarqué en mars, en commençant par Sydney et Perth.
L’Australie, tremplin vers l’Europe et les États-Unis ?
L’Australie fera office de test grandeur nature pour Didi Chuxing afin d’évaluer sa compétitivité sur les marchés occidentaux. En fonction des résultats obtenus sur les routes australiennes, le géant chinois pourra affiner sa stratégie d’expansion internationale, en décidant notamment de se lancer ou non en Europe et aux États-Unis. Historiquement, la Chine exerce une influence plus forte en Asie du Sud-Est et en Amérique latine, deux régions clés pour Didi Chuxing pour gagner des parts de marché en dehors de son marché domestique. Pour financer ses ambitions à l’international, le géant chinois avait levé 4 milliards de dollars en décembre 2017.
En avril, Didi Chuxing avait annoncé sa première incursion physique à l’international en déployant son service au Mexique, la licorne chinoise considérant le pays comme le troisième plus grand marché au monde, derrière les États-Unis et la Chine. Auparavant, la plateforme s’était positionnée à l’international en s’emparant de 99 Taxis, un rival d’Uber aux États-Unis, et en utilisant un «modèle de franchise» pour s’installer à Taïwan en janvier. Didi Chuxing lorgne également sur le marché japonais et compte sur le soutien de SoftBank pour le pénétrer. En début d’année, la licorne chinoise et le géant japonais ont noué une alliance pour créer une joint-aventure dans l’archipel nippon.
Didi Chuxing rayonne également à l’échelle mondiale au travers d’investissements dans les concurrents d’Uber, à l’image de Lyft aux États-Unis, Taxify en Europe, Careem au Moyen-Orient, Ola en Inde ou encore Grab en Asie du Sud-Est, qui a poussé la firme américaine à se retirer de la région. A ce jour, Didi Chuxing revendique plus de 450 millions d’utilisateurs.
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