J’ai animé une table ronde sur ce thème dans le cadre du salon Produrable, en avril 2018 à Paris. Cinq intervenants sur l’estrade, une centaine de participants. Les définitions du corporate hacking et de l’intrapreneuriat au regard de « la culture start-up » ont été fructueusement débattues. Vous trouverez les détails de cette table ronde ici. Voici un rappel des conclusions de la table ronde et le lien avec une conception différente de celle communément admise de l’entreprise elle-même.
« Changer l’entreprise de l’intérieur », n’est-ce pas finalement intégrer la « culture start-up » dans son organisation ?
Voici deux grandes caractéristiques de la culture start-up qui ont été mises à jour, utiles pour conserver leur agilité et leur pérennité.
Un autre rapport au temps pour développer la productivité. Les start-ups sont sommées de concilier à la fois temps courts et temps longs pour faire croître leur activité. Elles conjuguent « sprints de développement » et innovation frugale. L’innovation frugale, c’est le principe que « Done is better than perfect ». Il ne faut pas perdre de temps avec la sur-qualité. Délivrer est plus essentiel que « l’excellence » (je reviendrai bientôt sur ce point.)
« Done is better than perfect »
Une autre posture de management pour attirer et fidéliser les talents. C’est uneposture qui repose sur trois comportement fondamentaux. Encourager chacun à maîtriser le sens de son travail. Soutenir le droit à expérimenter, qui permet entre autres bénéfices d’identifier les leaders au sein de l’organisation. Favoriser finement la créativité et le dialogue.
« Changer l’entreprise de l’intérieur », n’est-ce pas d’abord que la majorité des membres changent la conception qu’ils en ont ?
Ce qui change tout, c’est la conception même des entreprises.
Est-ce une mécanique bien huilée, avec des personnes qui tiennent le volant et les autres qui font rouler la machine ?
Ou bien est-ce une organisation organique ? Les corporate hackers envisagent assurément l’organisation comme un organisme vivant. L’entreprise est ce que chacun en fait au quotidien. Ainsi, les corporate hackers se comportent-ils comme des managers qui incarnent pleinement la posture décrite ci-dessus. (cf. les caractéristiques ci-dessus)
L’entreprise est ce que chacun en fait au quotidien.
Et je dois souligner que ce n’est pas propre au start-up. Mon digital tour au sein de Google, Facebook et Apple en mai 2018 m’a permis de me rendre compte que les sociétés les plus matures sont capables de partager les mêmes caractéristiques, y compris à large échelle, en multi-sites à travers le monde.
On peut tracer un parallèle entre culture digitale et culture de la sécurité dans les entreprises.
Patrick Hudson a mis en lumière 5 types de culture de la sécurité : pathologique, réactive, calculée, proactive et génératrice.
Vous aurez gagné quand la plupart des salariés sauront appliquer les réflexes et les comportement à eux-mêmes… et faire attention à ce que leurs pairs en fassent autant.
La contributrice:
Aude Sibuet est Culture Manager. Son expertise est à la croisée de trois domaines: communication corporate, change management et social selling. Elle est spécialisée dans l’accompagnement de la transformation culturelle des entreprises, notamment managériale.
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