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Robotisation: «Préserver les emplois, c’est regarder dans le rétro»

Fabien Bardinet, CEO de Balyo, entreprise spécialisée dans la robotisation, fait partie des intervenants qui se sont succédés sur scène lors de la dernière édition de L’Échappée Volée, devenue Boma France Festival, qui s’est déroulée les 4 et 5 juillet à la Seine Musicale. Pour lui, la robotisation du travail est inéluctable et il faut se préparer au fait que certaines personnes vont perdre leur emploi, ce qui est une bonne chose.

« La robotique est une extraordinaire avancée dans notre société. Il s’agit de transférer aux machines les tâches que l’on n’a plus envie de faire », déclare Fabien Bardinet.

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« Travailler moins pour gagner plus »

« Dans mon métier, on bouge des palettes, 200 milliards de palettes. Cette tâche est réalisée par 7 millions de conducteurs. On imagine tous qu’il va y avoir des voitures autonomes sur les routes. Est-ce que l’on peut imaginer qu’en même temps, il y aura des personnes qui vont conduire des engins de manutention dans les entrepôts ? Évidemment que cela n’arrivera pas. Avant que ces voitures soient sur les routes, il n’y aura plus personne dans les entrepôts », prédit Fabien Bardinet. « La manutention aujourd’hui c’est 22 morts par an en France, plus de 2 000 personnes qui sont durablement blessées par ce métier », poursuit-il.

Ainsi, pour Fabien Bardinet, l’idée de vouloir préserver les emplois « c’est regarder dans le rétro ». Selon ce dernier, il faut plutôt préparer les collaborateurs à ce qui va se passer ensuite. « Il y a des personnes qui vont se retrouver sans emploi pendant un moment. Notre rôle est de les accompagner, les former, de faire en sorte de leur donner un nouveau travail. Il faut protéger les personnes, pas les emplois ».

« Aujourd’hui, je gagne un salaire directement lié à mon travail. Demain, j’aurais un revenu qui sera pour partie directement lié à mon emploi et pour l’autre à une redistribution prélevée sur la richesse nationale », pense-t-il. Une idée qu’il résume aussi avec la formule, « travailler moins pour gagner plus ». En fait, selon le CEO de Balyo, c’est toute la notion de travail qu’il faut réinventer. « Il faut que l’on change complètement le rapport au travail », explique-t-il. Pour ce dernier, il faudrait que l’existence sociale d’une personne ne soit plus liée uniquement à son emploi, mais aussi à tout ce qu’elle fait d’autres dans la vie.

Retrouvez l’interview complète de Fabien Bardinet, CEO de Balyo :

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Un commentaire

  1. Effectivement les problèmes de la robotisation ou de l’automatisation sont l’accompagnement des salariés remplacés et le partage des richesses. Au Japon les salariés qui ne quittent pas l’entreprise sont formés et replacés sur des postes non automatisable pour l’instant. On peut imaginer pour l’exemple des manutentionnaires que certains soient formés au contrôle, accompagnement et optimisation de process des machine (un peu comme un product owner dans un projet info), ou bien à la maintenance. Pour ceux qui seraient licenciés il faudrait que l’entreprise partage la richesse nouvellement créée sur l’automatisation de leur emploi en leur versant une rente qui réduirait cette peur de l’avenir.

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