Pour rendre ses espaces de coworking plus attractifs, WeWork s’offre Teem pour 100 millions de dollars
Le géant américain WeWork poursuit ses emplettes pour proposer une offre de services enrichie aux entreprises qu’il héberge dans ses espaces de coworking. La licorne vient d’annoncer le rachat de la société américaine Teem, qui développe des outils de gestion d’espaces de travail. Le montant de l’opération s’élève à 100 millions de dollars. Avant son rachat, l’entreprise basée à Salt Lake City avait recueilli 21,5 millions de dollars auprès d’investisseurs comme GV (ex-Google Ventures), Origin Ventures, Greycroft et NGP Capital. Il s’agit de la troisième plus grosse acquisition de l’histoire de WeWork.
Fondée en 2012 par Shaun Ritchie, Zach Holmquist et Dan Caffee, Teem a mis sur pied une plateforme qui aide les entreprises à optimiser leurs espaces de travail et à augmenter la productivité de leurs employés. Pour cela, la plateforme fournit des outils pour faciliter la gestion des réunions entre collaborateurs et l’accueil des visiteurs. L’idée est de permettre à tous les collaborateurs de trouver une salle de réunion facilement pour qu’ils puissent se concentrer sur leurs projets. La plateforme de Teem a été intégrée à de nombreux outils bureautiques, à l’image d’Office 365, Google et Slack. La société revendique plus de 2 800 clients, qui sont aussi bien des petites entreprises que des structures d’envergure comme Airbnb, Dropbox et GE.
Une stratégie axée sur les acquisitions pour enrichir l’offre de services aux entreprises
L’acquisition de Teem s’inscrit dans la stratégie de WeWork pour proposer aux entreprises une offre de services qui va au-delà de l’immobilier. Dans ce sens, le géant américain du coworking a notamment mis la main en 2017 sur la Flatiron School pour offrir à ses employés et ses membres un accès aux cours de codage de l’école new-yorkaise, aussi bien physiquement qu’en ligne.
Après avoir réalisé un seul rachat en 2015 (Case) puis un autre en 2016 (Welkio), WeWork a passé la vitesse supérieure l’an passé en procédant à cinq acquisitions, dont Meetup, un réseau social pour organiser des événements. A l’été 2017, l’entreprise, dont la valorisation avoisine les 35 milliards de dollars, a levé 4,4 milliards de dollars auprès de SoftBank avant de faire ses débuts sur le marché obligataire cette année pour lever 702 millions de dollars supplémentaires.
Avant le rachat de Teem, le mastodonte américain n’a pas ralenti la cadence en début d’année en ajoutant trois autres sociétés à son giron, dont son concurrent chinois Naked Hub, acquis pour 400 millions de dollars. A ce jour, WeWork revendique plus de 300 espaces dans 22 pays, dont quatre immeubles en France. Le géant américain indique que plus de 1 000 entreprises sont membres de son réseau, dont GE et Microsoft. Selon la licorne américaine, ces entreprises représentent plus de 25% du nombre total de membres de WeWork. En 2017, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 886 millions de dollars pour une perte nette de 933 millions de dollars.
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Souhaitons que cette valse de millions et milliards de dollars génèrent un jour des revenus positifs … parceque perdre près de 1 milliard de dollars en 1 an, sur un chiffre d’affaire de 880 millions de dollars, cela confirme-t-il la rentabilité du modèle ?