Après une année 2017 délicate, BlaBlaCar repart de l’avant
Interview de Nicolas Brusson, co-fondateur et CEO de BlaBlaCar
C’est l’une des actualités majeures de la French Tech en cette rentrée des classes. BlaBlaCar affirme avoir atteint la rentabilité sur la période courant de janvier à août 2018, bénéficiant d’une croissance de 40% de son activité par rapport à 2017. Une première depuis la création de la licorne française il y a 12 ans. Cette bonne nouvelle pour la plateforme de covoiturage intervient quelques mois après avoir fait peau neuve en début d’année pour renouer avec la croissance de ses plus belles années.
En plus de révéler une nouvelle identité visuelle, l’entreprise lancée par Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez a profité de la nouvelle année pour dévoiler son nouvel arsenal destiné à doper sa croissance. Au coeur du dispositif mis en place par BlaBlaCar, un nouvel algorithme qui vise à multiplier les trajets porte à porte et à augmenter le taux de remplissage pour les conducteurs… et donc les revenus de l’entreprise.
BlaBlaLines et la Russie, moteurs de croissance
Si la plateforme est aujourd’hui un mastodonte mondial du covoiturage avec 65 millions de membres dans 22 pays (15 millions en France), elle a cependant connu des mois compliqués entre 2016 et 2017 après avoir levé 300 millions de dollars en l’espace d’un an entre 2014 et 2015. La licorne tricolore a notamment connu quelques déconvenues à l’international, principalement en Grande-Bretagne, en Inde, en Turquie et au Mexique, et surtout subi de plein fouet la concurrence des «cars Marcron» avec la libéralisation du marché à l’été 2015 et des trains low-cost Ouigo de la SNCF. «Entre 2012 et 2016, nous étions concentrés sur notre hyper-croissance et notre expansion internationale. Début 2017, ça a été un peu le moment où il a fallu ranger chambre», a concédé Nicolas Brusson, co-fondateur et CEO de BlaBlaCar, à l’occasion du France Digitale Day qui s’est tenu à Paris le 25 septembre dernier.
L’an passé, même Frédéric Mazzella, emblématique dirigeant de la pépite française, n’a pas hésité à faire évoluer son rôle au sein de l’entreprise en transmettant la direction opérationnelle à Nicolas Brusson mais en restant cependant à la tête du conseil d’administration. Une manière de prendre du recul pour décider de la marche à suivre pour les années à venir.
Autre mesure forte, BlaBlaCar, historiquement positionné sur le segment du covoiturage longue-distance, a décidé de se lancer dans le covoiturage courte-distance avec BlaBlaLines, une nouvelle application destinée aux trajets entre le domicile et le travail. Un segment sur lequel la concurrence s’est densifiée avec des acteurs comme Karos, Klaxit et IDVroom (une filiale de la SNCF). Dans le même temps, BlaBlaCar mise sur la Russie (15 millions de membres), où la plateforme a racheté cet été son concurrent BeepCar, et le Brésil pour prendre de la vitesse. Avant une arrivée à destination en Bourse ?
BlaBlaCar : les données clés
Fondateurs : Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez
Création : 2006
Siège social : Paris
Activité : plateforme de covoiturage
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Bravissimo BlaBlaCar…!
Chapeau, bien vu pour les trajets courts ! C’est dans ce créneau quasi vierge, encore inexploité à titre professionnel et presqu’illimité – domicile travail – que la Plateforme a la plus grande marge de progression sans doute.
Et la transition écologique qui accélèrera grâce aux véhicules BlaBlaCar qui vont se remplir + + ++jour après jour.