[Entretien – Digital Music] UrbanBeat : le « Do It Yourself » des musiques urbaines
Les musiques urbaines ont toujours été (à tord) considérées comme marginales quand bien même elles comptent parmi les styles de musique les plus populaires, notamment auprès des jeunes, audience très active sur le web.
Injustement boudées par les médias généralistes et considérées comme une niche marketing sans débouchés, les musiques urbaines recèlent pourtant un formidable vivier de talents et fédèrent un large public online et offline, comme en témoigne par exemple Skyrock historiquement « premier sur le rap » et encore aujourd’hui la première plateforme de blogging française.
Paradoxalement, alors que les besoins en termes de services musicaux online sont croissants, les initiatives de start-up dans le domaine des musiques urbaines restent assez rares.
L’innovation UrbanBeat.fr : la plus grande base de données d’instrus en Europe
C’est dans cet environnement quasi non concurrentiel que s’est discrètement installé depuis 5 ans la plateforme francophone UrbanBeat , entièrement dédiée aux musiques urbaines, et première du genre dans la mise en relation B2B (artistes-artistes) et B2C (artistes-public).
Sur cette place de marché, tout un éco-système est mis en place depuis la création jusqu’à la commercialisation et la diffusion : il permet aux artistes-interprètes et compositeurs de la scène musicale urbaine indépendante de pouvoir directement acheter de la musique instrumentale mais aussi de pouvoir diffuser, promouvoir et vendre leurs musiques (singles, albums, mixtapes…) de manière légale et contractualisée auprès de leur fanbase.
Et c’est un succès : UrbanBeat est devenu la plus importante base de données en Europe avec près de 9500 instrus en ligne. Un succès social aussi puisque 7000 artistes utilisent le site comme principal outil pour rechercher, trouver et acheter leurs musiques instrumentales et plus de 5000 beatmakers vendent leur musique sur le site.
Aujourd’hui, UrbanBeat présente une version encore améliorée de sa plateforme grâce à une refonte graphique et ergonomique, une interface d’administration optimisée et une offre de services associés exclusifs : moteur de recherche en temps réel, pages personnalisables, diffusion de concerts, de vidéos, gestion des fanbases et gestion commerciale, outils de partage sociaux (la « playerbox » exportable sur Facebook ou autres blogs)…
Les artistes-interprètes peuvent aussi désormais vendre leur musique à l’unité ou par albums complets directement depuis le site. L’ « Album Generator » est une fonctionnalité qui leur offre en quelques clics la possibilité de générer des albums d’instrus entièrement personnalisés et prêts pour le studio. Grâce aux « Pack Singles » et « Pack Instrus », il est maintenant possible d’acheter un ensemble de Singles ou d’Instus. Pour les plus exigeants, cet outil permet enfin aux vendeurs et aux acheteurs de créer leur propre pack.
Une version « light » du site pour les plus novices est disponible (Ubee) et un réseau social destiné aux acteurs des musiques urbaines (Ublink) permet à la communauté de partager, d’échanger, et discuter autour du site.
Rencontre avec William Harris, CEO d’Urbanbeat.fr :
C’est un très beau concept, j’ai déjà eu l’occasion de connaitre ce site !
Le beatmaking dans le domaine de la musique urbaine est un milieu ou beaucoup de choses se passent « underground » (loin des yeux du grand public et fonctionne en « vase clos »). Il est donc bon qu’un beatmaker ou un artiste puisse trouver des interlocuteurs à ses débuts (lorsqu’il n’a pas encore pénétré ce « réseau obscur »)
Cependant, il est clair qu’il y a un besoin en dehors du marché francais, notamment en Angleterre, en Allemagne, au Benelux, etc… ou la musique hip-hop s’impose de plus en plus et voit certains artistes locaux émerger.
A quand un développement international ? (par international, j’entends « européen »)
Oué UrbanBeat c’est vraiment le meilleur site actuellement en France à mon avis pour en avoir testé plusieurs autres. ils font les choses carrés avec des vrais contrats pour les Beatmakers, donc ça c’est bien par rapport au autre qui semble se contrefichez des droits des compositeurs ! Bref bonne continuation a se site qui mérite. J