Apple TV, Chromecast… : Google met en garde contre le piratage audiovisuel
Avec l'AFP
Couper les vivres aux sites proposant des chansons ou des films piratés se révèle très efficace pour lutter contre le téléchargement illégal, a expliqué mercredi Google, qui a aussi mis en garde contre de «nouvelles formes de piratage» via certains boîtiers TV. Les box (Apple TV, Chromecast, Roku…), qui connaissent un grand succès depuis plusieurs années, permettent d’accéder à différentes chaînes sans passer par un bouquet câble ou satellite et en ne payant que l’accès aux contenus choisis. Mais certains modèles personnalisables, notamment ceux qui utilisent le logiciel Kodi, sont connus pour être des portes d’entrée vers des contenus piratés grâce à l’ajout de mini-logiciels illégaux.
Si les boîtiers Kodi eux-mêmes sont légaux, «les pirates ont créé des adds-ons (modules ajoutés à un logiciel pour le modifier, NDLR) qui permettent aux boîtiers Kodi d’accéder à des contenus qui enfreignent le droit d’auteur», explique le géant technologique dans un rapport vantant ses moyens de lutte contre les violations de droits d’auteur sur Internet. «Combattre le streaming illégal via des décodeurs multimédia en open-source (dont on peut modifier librement le logiciel, NDLR) comme les boîtiers Kodi illustre le défi et l’importance qu’il y a à aborder la lutte anti-piratage de façon équilibrée», poursuit Google. Le groupe a donc retiré de son comparateur de prix Google Shopping les boîtiers vendus avec des «adds-ons» suspects pré-installés, ainsi que les applications proposant ces «add-ons» de sa boutique d’applications Play Store.
YouTube, priorité de Google dans la lutte contre le piratage en ligne
L’essentiel de l’étude fournie par Google détaille ses moyens de lutte contre le téléchargement illégal, qui consistent surtout à faciliter l’accès aux contenus légaux et à couper les sources de revenus des sites proposant des contenus piratés. Selon le groupe, c’est grâce à «des alternatives légales plus nombreuses et de meilleure qualité» et «à des outils plus efficaces de lutte» que le piratage décline et que les dépenses pour accéder aux contenus légaux augmentent.
Sa plateforme vidéo YouTube a par exemple mis au point un outil de traçage de contenu baptisé «Content ID» (identification des contenus), qui permet de repérer automatiquement les contenus protégés sur Internet (80 millions d’oeuvres à ce jour). Dans l’édition 2018 de son rapport sur la lutte contre piratage en ligne, Google indique d’ailleurs que YouTube a versé plus de 3 milliards de dollars aux ayant droit qui ont monétisé l’utilisation de leur contenu via Content ID. Quant aux sites impliqués dans du piratage, ils sont rétrogradés dans les résultats de recherche sur Google et n’ont pas le droit d’y passer de la publicité. L’an passé, la filiale d’Alphabet précise avoir retiré plus de 10 millions d’annonces publicitaires pour violation du droit d’auteur ou liées à des sites contrefaisants.
Le piratage n’est que la conséquence logique de l’explosion des prix de l’offre audiovisuel.
Rappelons que la télévision dite « gratuite » (TNT) offre un contenu qualitativement très pauvre. Personne ne peut se satisfaire de cette offre « télé poubelle ».
Les programmes de qualité (cinéma, sports pro, documentaires, etc…) sont eux dispersés sur plusieurs bouquets payants. Par exemple moi qui aime le foot européen, il faudrait m’abonner à 3 bouquets différents pour pouvoir profiter des championnats et compétitions européennes (BeIN, Canel, SFR)…
Ce modèle n’est accessible qu’aux gens aisés. La télévision de qualité est réservée désormais aux riches.
Conséquence ? Les pauvres piratent.
Et ils ont bien raison.