Retail connecté : le géant chinois JD.com s’allie à Intel
JD.com continue de se rapprocher des géants américains pour affaiblir Alibaba. Quelques mois après avoir levé 550 millions de dollars auprès de Google, le numéro deux du commerce en ligne en Chine vient de s’associer avec Intel pour injecter du digital dans le commerce physique. La collaboration entre les deux entreprises se traduira par la création d’un laboratoire dédié aux objets connectés et à leur intégration dans les points de vente.
Baptisée «Digitalized Retail Joint Lab», cette nouvelle structure vise à concevoir «des distributeurs automatiques dernière génération, des solutions média et publicitaires, ainsi que des technologies utilisables dans les magasins du futur, basés sur l’architecture Intel». En somme, JD.com et Intel unissent leurs forces pour développer une appproche résolument phygitale du retail, où digital et physique se complètent pour proposer une expérience omnicanale et augmentée au consommateur. «Ce laboratoire va combiner nos forces collectives pour développer des solutions de pointe afin d’apporter la précision des achats en ligne aux consommateurs offline», explique Zhi Weng, vice-président de JD.com qui dirige la plateforme big data du groupe.
JD.com veut rivaliser avec les magasins Hema d’Alibaba
Avec ce laboratoire, JD.com, qui compte une équipe R&D de 12 000 personnes, entend accélérer le déploiement de points de vente connectés pour être en concurrence frontale avec Alibaba et sa chaîne de magasins ultra-connectés Hema. Avant même ce partenariat avec Intel, JD.com a inauguré en début d’année des magasins physiques, dédiés aux produits alimentaires et baptisés «7Fresh», qui permettent de commander en ligne avant de venir récupérer les produits en magasin ou encore de faire ses courses avec un chariot intelligent. A ce jour, le groupe chinois exploite trois magasins 7Fresh en Chine et prévoit d’élargir son réseau pour en compter une trentaine dans les prochains mois. JD.com a également lancé X-Mart, un concept-store sans caisse ni personnel, ainsi que JD Convenience Store, une supérette équipée d’étagères et de caisses intelligentes.
Toujours dans l’optique de contrer Alibaba, JD.com, qui pèse près de 30 milliards de dollars à Wall Street (bien loin des 391 milliards de dollars de la firme de Jack Ma), a renforcé cette année son partenariat avec Walmart pour vendre les produits frais du géant américain de la grande distribution sur son portail. En Chine, le groupe chinois peut également compter sur le soutien de Tencent, qui est également un rival d’Alibaba. Cette alliance permet notamment à JD.com de vendre directement ses produits sur WeChat, l’application de messagerie chinoise éditée par Tencent qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs. En outre, JD.com a levé 2,5 milliards de dollars en février pour financer JD Logistics, sa branche logistique qui est devenue une entreprise autonome en avril 2017. A ce jour, le géant chinois exploite 7 centres logistiques, 405 entrepôts et plus de 7 000 centres de livraison en Chine.
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