Livi, le « centre de santé digital » qui veut conquérir la France
Le Suédois Kry a levé 53 millions d’euros en juin pour donner un coup de boost à son expansion internationale, avec notamment la France dans le collimateur. C’est chose faite depuis quelques mois. L’entreprise, lancée dans l’Hexagone sous le nom de Livi, propose une application de téléconsultation. Elle s’est installée en septembre, profitant ainsi du fait que les téléconsultations médicales sont désormais remboursées par l’Assurance Maladie.
Sur son marché local, le groupe qui opère depuis 2015 a su se faire une place. « La téléconsulation est dans les mœurs en Suède », rappelle Jonathan Ardouin, directeur général France. L’entreprise revendique 3 % de l’intégralité des consultations de médecine générale réalisée en physique ou en vidéo dans le pays. Au niveau européen, la société est aussi présente en Norvège et en Angleterre. Elle revendique au total 600 000 téléconsultations vidéo.
« Beaucoup de choses restent à faire »
Et en France, l’entreprise saura-t-elle réitérer le succès? « La progression est plus rapide que ce que l’on imaginait. C’est aussi le cas par rapport à ce que l’on a connu en Suède et en Norvège. Cela s’explique par le fait qu’il y a eu beaucoup de communication autour de la téléconsulation », explique Jonathan Ardouin. Ce dernier convient tout de même que cette pratique « reste embryonnaire ». Depuis son lancement le 15 septembre, le service revendique 1 000 patients et une trentaine de médecins. Les marges de progression sont encore importantes.
Côté médecins l’accueil est extrêmement positif, explique Jonathan Ardouin. Pour être recrutés, ces derniers doivent être inscrits auprès de l’Ordre des médecins mais également exercer sur le territoire français et conserver une activité physique. C’est ensuite eux qui décident combien d’heures ou de jours ils peuvent consacrer à la plateforme. Pour les superviser, l’entreprise dispose d’une direction médicale composée d’un directeur médical, d’un chef de service et d’autres médecins. Cet organe sert aussi à les former ou encore à relire les comptes rendus médicaux. « Un bon médecin en téléconsulation est un médecin qui connait ses limites», explique Jonathan Ardouin. Cela signifie qu’il doit être capable de juger, via la consultation vidéo, s’il doit plutôt diriger le patient vers un spécialiste, un service d’urgence ou poursuivre la consultation. Ce dernier est habilité à délivrer une ordonnance comme pour une consultation classique. . «À l’image d’un centre de santé qui encadrerait ses médecins, nous fonctionnons comme un centre de santé digital ».
En ce qui concerne les pistes de développement, le groupe compte exploiter plusieurs pistes pour accroitre son nombre d’utilisateurs. La société est ainsi en discussion avec des maires ou communes pour répondre aux enjeux de déserts médicaux. Elle pense aussi pouvoir participer au désengorgement des urgences. « La feuille de route est encore large car beaucoup de choses restent à faire », explique Jonathan Ardouin.
Retrouvez l’interview complète de Jonathan Ardouin, directeur général France du groupe Kry:
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Bravo pour vos articles, très intéressants, et la fréquence de vos news est top!
Cependant là, attention aux fôtes d’aurtograf et de grammaire :
« l’entreprise sera-t-elle réitérée » Vs « l’entreprise saura-t-elle réitérer », non ?