Comment Spoon mise sur l’empathie pour construire des robots interactifs et sociaux
Spoon veut créer des robots qui vous donnent « la sensation que vous existez à leurs yeux». «Cela fait environ 14 ans que je fais de la robotique interactive. J’ai beaucoup contribué à la conception de Nao, Pepper, qui sont des robots humanoïdes bien connus. Et dans toute cette technologie, on a pu s’apercevoir que le contact était difficile à établir et que ces robots nous ignorent souvent », explique Jérôme Monceaux, fondateur de la startup créée en 2015 et interrogé lors de l’événement The Robot Of The Year.
Concrètement, il s’agit de proposer des robots, qui au-delà de l’analyse de la parole, peuvent aussi déchiffrer la façon dont se comporte leur interlocuteur pour construire une réponse et l’accompagner. Pour cela, le robot déploie plusieurs couches d’intelligence artificielle, explique le fondateur: une intelligence « animale », c’est celle par exemple qui lui permet de regarder son interlocuteur dans les yeux, de lui sourire en retour, de moduler sa voix en fonction de la situation, et une intelligence « sémantique ». Celle-ci lui permet de comprendre l’environnement dans lequel il est, y compris la parole, de manière à répondre ou à réaliser une opération.
« Un marché gigantesque »
Spoon est présent dans des espaces publics comme des surfaces commerciales, des lieux d’accueil, des halls d’entreprise, pour recevoir les personnes, saisir leurs adresses e-mails, leur montrer un produit ou encore tout simplement les divertir. La technologie peut aussi être utilisée pour toutes les catégories de machines autonomes à l’instar de la voiture où le robot accueille les utilisateurs, peut interagir avec les enfants ou déchiffrer les messages même s’ils sont ambigus, ce qui peut être le cas pour les personnes qui ne sont pas à l’aise avec les nouvelles technologies. La startup collabore avec des entreprises comme JCDecaux, Unibail-Rodamco ou encore LVMH dans un but d’expérimentation. Les résultats ayant été concluants aux yeux de l’entreprise, elle a pour objectif de continuer à s’étendre, et notamment au-delà de la France.
« Il faut bien voir que le marché est absolument gigantesque. Il ne concerne pas seulement les robots qui sont dans des espaces publics. Cela va toucher toutes les machines qui auront un comportement autonome, toutes celles qui auront besoin de se faire comprendre», développe Jérôme Monceaux. « Donc cela concerne la voiture autonome bien évidemment, qui va être dans nos villes et avec laquelle nos enfants, nos grand-mères vont interagir, mais aussi les bâtiments, nos rues… Il y aura bientôt des systèmes nettoyants autonomes, les ouvriers dans les usines y seront également confrontés… »
Retrouvez l’interview complète de Jérôme Monceaux, fondateur de Spoon
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