[SEN] La recette de Supermood pour favoriser l’engagement des collaborateurs
Interview de Kevin Bourgeois, co-fondateur et CEO de Supermood
Seulement 13% des collaborateurs sont pleinement engagés dans leur entreprise. En France, ce pourcentage tombe même à 9%. Des chiffres inquiétants alors que pléthore d’études démontrent qu’un collaborateur motivé dans son travail est bien plus productif qu’un employé dont la motivation est en berne.
Et si l’essor des start-up a propulsé un nouveau mode de management où il est indispensable de travailler tout en s’amusant dans un open-space, les apparences cachent en réalité une face plus obscure où la plupart des employés sont au bout du rouleau. «Start-up, ton univers happytoyable», titrait ainsi le magazine Society en janvier 2018, qui décrivait un «monde du bonheur obligatoire» dans ces «boîtes faussement cool».
Et pour cause, il ne suffit pas de proposer un ping-pong, un babyfoot ou des bières pour que les collaborateurs puissent s’épanouir de manière optimale dans une entreprise. La tendance est également au Chief Happiness Officer, poste qui consiste à veiller au bien-être des collaborateurs. Atout indispensable pour certains, «escroquerie intellectuelle» pour d’autres, cette fonction est loin de faire l’unanimité dans l’écosystème. Dans ce contexte, que faut-il faire pour préserver la motivation des collaborateurs ? Supermood pense avoir trouvé la formule magique…
Des sondages anonymes pour identifier les forces et les faiblesses de l’entreprise
Lancée en 2015 par Kevin Bourgeois et Robin Nicollet, cette jeune pousse a conçu une solution qui permet de sonder régulièrement les collaborateurs de l’entreprise pour améliorer leurs conditions de travail ainsi que leur productivité. Pour ce faire, la start-up envoie toutes les semaines des sondages anonymes aux salariés d’une entreprise avec un objectif : détecter les points faibles et les points forts de la société en temps réel. En collectant ces données, la plateforme est ainsi en mesure d’identifier les besoins des collaborateurs et de les transmettre aux dirigeants pour mettre en place des actions destinées à améliorer leur engagement et leur bien-être au sein de l’entreprise.
A ce jour, Supermood revendique une centaine d’entreprises clientes, dont Total, SNCF, EDF, Engie ou encore Orange, représentant 100 000 collaborateurs. Il y a un an, la start-up a bouclé un tour de table de 2,5 millions d’euros pour s’étendre en Europe, où la société ambitionne de «révolutionner le bien-être au travail». Après un déploiement dans les pays limitrophes de la France dans un premier temps, la société ambitionne de conquérir le marché américain ou asiatique. Pour l’heure, 80% du chiffre d’affaires de l’entreprise provient de l’Hexagone. Sur ce marché, de nombreux acteurs se sont positionnés dans le monde entier. Parmi eux, on retrouve notamment le Français ZestMeUp, le Danois Peakon ou encore l’Australien Culture Amp.
Supermood : les données clés
Fondateurs : Kevin Bourgeois et Robin Nicollet
Création : 2015
Siège social : Paris
Activité : solution SaaS de mesure et d’amélioration de l’engagement au travail
Financement : 2,5 millions d’euros en février 2018
Effectifs : 18 collaborateurs
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