[INSIDERS] Bytedance intensifie son activité publicitaire sur TikTok
#Ads: Bytedance intensifie son activité publicitaire sur TikTok
L’application de vidéo sociale TikTok, connue en Chine sous le nom de Douyin, a annoncé le lancement officiel sur WeChat d’un nouveau format publicitaire premium appelé TopView. Celui-ci permet aux annonceurs de déployer des publicités en splash screen – soit la toute première fenêtre affichée par l’application – qui continuent après les trois secondes par défaut. Les publicités TopView continueront ainsi à jouer après ces trois secondes jusqu’à ce que l’utilisateur touche l’écran.
Ce lancement suggère que TikTok intensifie son activité publicitaire, au détriment notamment de l’expérience utilisateur. Bytedance, la maison-mère de TikTok, cherche à diversifier ses sources de revenus. Elle s’est récemment positionnée plus profondément sur le jeu vidéo en rachetant la totalité du développeur de jeux vidéo mobile Mokun Technology, basé à Shanghai. L’entreprise créée en 2012 mise également sur l’éducation et la productivité. BMW, Lincoln, MAC et Vivo figurent parmi les premiers à bénéficier du format TopView.
Bytedance, dont la valorisation atteignait à l’automne dernier les 75 milliards de dollars après une levée de 3 milliards de dollars, dépassant ainsi Uber, avait connu un développement significatif avec le succès fulgurant de TikTok, à la suite de sa fusion avec l’application Musical.ly, rachetée par l’entreprise chinoise en 2017 pour au moins 800 millions de dollars.
TikTok rivalise notamment sur le créneau des plateformes sociales avec l’application Kuaishou, soutenue par Tencent. Bytedance avait également renforcé en 2017 son offre avec le rachat de News Republic, agrégateur d’informations jusque-là détenu par le spécialiste du numérique chinois Cheetah Mobile pour 86,6 millions de dollars. Bytedance avait initialement développé une plateforme de contenu basée sur l’intelligence artificielle baptisée Toutiao, avant de sortir d’autres produits tels que Topbuzz, BuzzVideo, Vigo Video ou Xigua Video.
#Grindr: le propriétaire chinois de l’application confirme être « en discussion » avec les Etats-Unis
AFP – Le propriétaire chinois de l’application de rencontres pour homosexuels Grindr a confirmé mardi être « en discussion » avec une administration américaine qui, selon la presse, s’inquiète d’un risque de chantage à partir des informations confidentielles des usagers.
« Nous sommes en discussions avec le Comité pour l’investissement étranger (CFIUS)« , un organe chargé d’examiner les conséquences sécuritaires des acquisitions de groupes étrangers aux Etats-Unis, a indiqué dans un communiqué boursier Beijing Kunlun Tech. « Jusqu’à ce jour, nous ne sommes parvenus à aucun accord avec le CFIUS, et nous communiquerons en cas de nouveaux développements« , a-t-il indiqué, dans ce texte transmis au cours du week-end à la Bourse de Shenzhen, où il est coté. Beijing Kunlun Tech, un spécialiste chinois des jeux en ligne basé à Pékin, avait payé 93 millions de dollars en 2016 pour prendre 60 % de l’application Grindr, largement utilisé par la communauté gay à travers le monde. Il avait ensuite déboursé 152 millions de dollars début 2018 pour en contrôler 100 %.
Or, selon des informations du Wall Street Journal publiées la semaine dernière, le CFIUS a ordonné à Kunlun Tech de céder Grindr, en raison de craintes de sécurité. Les Etats-Unis redoutent ainsi que Kunlun n’ait « pas d’autre choix que de partager des renseignements sur les utilisateurs de Grindr si le gouvernement chinois l’exigeait« , révélait le quotidien new-yorkais. De quoi ouvrir la porte à un chantage par Pékin d’usagers de Grindr en les menaçant de révéler leur homosexualité, leur séropositivité ou d’autres informations sensibles, poursuivait le journal, évoquant des « scénarios élaborés » où des utilisateurs de l’application travaillant pour telle ou telle administration seraient repérés grâce aux fonctions de géolocalisation. Grindr, fondé en 2009, revendique aujourd’hui des « millions d’utilisateurs quotidiens » gays, lesbiens, bisexuels, transsexuels et queer (LGBTQ) à travers le globe.
Le président de Grindr Scott Chen avait été au coeur d’une controverse en novembre après avoir semblé critiquer les mariages homosexuels: « Certains pensent que le mariage est l’union sacrée d’un homme et d’une femme. C’est ce que je pense aussi, mais au final, c’est votre affaire« , avait-il écrit en chinois sur Facebook. Face aux critiques, il avait expliqué « s’être basé sur sa propre expérience » de père de famille hétérosexuel et affirmé soutenir les droits de la communauté LGBT.