Fret routier : Fretlink lève 25 millions d’euros pour accélérer en Europe
Interview de Paul Guillemin, co-fondateur et CEO de Fretlink
Fretlink continue de se renforcer pour se tailler la part du lion sur le marché européen du transport routier de marchandises. En effet, la start-up française vient de boucler un nouveau tour de table de 25 millions d’euros en série B auprès de ses investisseurs historiques, à savoir Daphni, Elaia Partners, Breega Capital, The Family, SGH Capital et Tekton. La société est désormais valorisée à 89 millions d’euros.
Dans le cadre de cette opération, la société accueille également à son capital le fonds Weaving Group, ainsi qu’UTA-Edenred, spécialiste des solutions prépayées B2B, et notamment des cartes-carburants pour les flottes de véhicules lourds, et TIP, qui développe des solutions de location, d’entretien et de réparation de semi-remorques. L’entrepreneur français Fabrice Grinda, qui a déjà investi dans Airbnb, Alibaba, Palantir, Dropbox, Uber ou encore BlaBlaCar, a également participé à cette levée de fonds. Celle-ci survient deux ans après un tour de table de 6 millions d’euros.
Fondée en 2015 par Paul Guillemin, Antoine Le Squeren, Didier Duval et Frédéric Menou, Fretlink a entrepris de transformer la supply chain des entreprises européennes en optimisant un segment clé : celui du transport routier de marchandises. Un marché conséquent puisqu’il pèse actuellement plus de 43 milliards d’euros en France et 300 milliards en Europe. Et pour fluidifier le secteur du fret routier, la jeune pousse basée à Paris mise sur une approche basée sur l’analyse des données par des algorithmes. Dans ce sens, la société a mis sur orbite une plateforme assurant la mise en relation entre donneurs d’ordre et transporteurs pour simplifier la livraison de marchandises sur les routes européennes.
200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020
A ce jour, Fretlink opère dans 22 pays européens et compte 400 clients réguliers, dont Procter & Gamble, Nestlé, Ferrero, ou encore Mars. Pour assurer les livraisons aux quatre coins du Vieux Continent, l’entreprise française travaille avec 5 000 transporteurs, représentant au total une flotte de 200 000 camions disponibles. La plateforme séduit principalement les petits transporteurs, qui ne comptent qu’une dizaine ou une vingtaine de camions. L’enjeu est important puisque 25% des camions roulent à vide et 50% à moitié à remplis en France et dans toute l’Europe.
Ce nouveau tour de table doit permettre à Fretlink de se renforcer sur le marché européen. Dans ce cadre, le spécialiste de la digitalisation du fret routier va ouvrir trois nouveaux bureaux cette année en Allemagne, en Belgique et en Pologne. En parallèle, l’entreprise, qui compte actuellement 80 collaborateurs, compte recruter 100 personnes supplémentaires d’ici fin 2019. Après avoir enregistré un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros en 2017 et de 15 millions d’euros l’an passé, la start-up parisienne vise 60 millions d’euros de revenus en 2019. La société espère atteindre les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2020. Malgré le large potentiel du marché européen, Fretlink doit faire face à une concurrence qui se densifie. Car en dehors des géants historiques du secteur, comme DHL, des start-up françaises comme Everoad et Chronotruck se sont également positionnées sur ce segment d’activité. De plus, le géant américain Uber va également s’inviter à la fête en lançant son offre dédiée au fret routier en Europe, en commençant par les Pays-Bas.
Fretlink : les données clés
Fondateurs : Paul Guillemin, Antoine Le Squeren, Didier Duval et Frédéric Menou
Création : 2015
Siège social : Paris
Activité : fret routier
Financement : 25 millions d’euros en avril 2019
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