Quels enjeux pour l’économie de l’expérience en Chine?
Interview avec Esther Leong, fondatrice de New Chapters
L’économie de l’expérience tourne à plein régime. Le terme a été introduit pour la première fois en 1998 dans un article des auteurs Joseph Pine II et James H. Gilmore paru dans la Harvard Business Review et intitulé « Welcome to the Experience Economy ». Les entreprises allaient passer d’une offre basée sur des produits et des services à une offre d’expériences mémorables.
Aujourd’hui, stimulée par des millennials (comme des consommateurs de tous âges) en recherche de souvenirs à partager avec leurs proches, elle a explosé avec l’arrivée de réseaux sociaux tels qu’Instagram. Plus de trois millennials sur quatre (78%) préfèrent désormais dépenser de l’argent dans une expérience marquante que dans un bien matériel, selon des chiffres d’Eventbrite. Plus de la moitié (55%) des millennials affirment dépenser plus que par le passé dans des événements et expériences en direct.
En Chine, la situation n’est pas différente, bien au contraire. « La culture chinoise se prête si bien aux applications et au numérique dans l’économie de l’expérience », indique Esther Leon, fondatrice de New Chapters. Basée à Londres, l’entreprise est spécialisée en programmes de voyage hauts de gamme éducatifs et lifestyle au Royaume-Uni destinés au marché chinois. Elle propose ainsi aux consommateurs chinois à « apprendre » la culture britannique tout en vivant une expérience.
Fondé il y a cinq ans, New Chapters est née de l’ambition d’accompagner les voyageurs chinois dans leur arrivée au Royaume-Uni et de les « aider à prendre leurs marques dans la société britannique », décrit Mme Leong. « Mais la manière dont nos clients se sont appropriés notre activité s’est faite sur un volet beaucoup plus éducatif », et ce, pour des adultes comme des familles entières. Ils peuvent ainsi se retrouver « à la campagne, dans les coulisses d’un musée, ou dans une incroyable maison privée » au Royaume-Uni. Il s’agit en somme d’expériences qui ne sont pas accessibles au grand public et d’une « manière très spécialisée d’apprendre un sujet ». « La Chine a épousé le numérique, l’aspect Tech des choses, de manière bien plus forte qu’en Occident », ajoute Esther Leong.
Retrouvez l’interview complète d’Esther Leong, fondatrice de New Chapters:
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