La start-up allemande Lilium se lance dans la course aux taxis volants
AFP
La jeune entreprise allemande Lilium a présenté jeudi le prototype de son taxi volant, alors que les maquettes et projets foisonnent dans le monde autour de cette technologie censée révolutionner le transport urbain. Le « jet » de cinq places, équipé de 36 moteurs électriques au fonctionnement proche de réacteurs, affiche une autonomie de 300 kilomètres, une vitesse maximale de 300 km/h et se range dans une liste de plus en plus longue de eVTOL (electric Vertical Take-Off and Landing), des véhicules à décollage et atterrissage verticaux.
Il a effectué un premier test début mai, a précisé Lilium, qui promet « d’ici 2025 » un service de transport à la demande « au prix d’un taxi mais quatre fois plus rapide » dans plusieurs villes. Si le but est bien de proposer des vols en autonomie, des pilotes resteront dans un premier temps aux commandes de ces engins futuristes.
Boeing, Airbus et Uber planchent aussi sur les taxis volants
Lilium a réussi à lever près de 100 millions d’euros depuis sa création en 2015 et s’appuie sur un prototype biplace qui a décollé pour la première fois en 2017. La jeune Allemande figure parmi les dizaines d’entreprises – allant de start-up à des géants mondiaux comme Boeing et Airbus – qui planchent sur des taxis volants, dont la mise en circulation est freinée pour l’instant par les réglementations rigoureuses, des interrogations sur la sécurité et les réticences du public.
Un prototype de Boeing a réussi un premier essai en vol fin janvier, tandis que son concurrent européen a présenté le « CityAirbus » en mars. Airbus avait également fait voler pour la première fois début 2018 son véhicule volant Vahana. Uber prévoit d’exploiter ses premiers taxis volants à Los Angeles et Dallas, deux grandes conurbations américaines minées par les embouteillages. En 2017, l’entreprise de VTC avait indiqué viser 2020 pour le début des vols de démonstration à Los Angeles et 2023 pour le lancement des vols commerciaux accessibles par son application.
Ces taxis aériens et autres drones autonomes seront cependant « largement répandus en 2050 » notamment grâce aux progrès réalisés par l’intelligence artificielle, assure dans un rapport publié en mars l’association américaine de l’industrie aéronautique (AIA).