Après une nouvelle levée, Clinc et son IA conversationnelle visent une entrée en Bourse en 2022
Clinc, start-up américaine qui propose aux entreprises une plateforme d’IA conversationnelle, a bouclé une série B de 52 millions de dollars. Insight Partners, DFJ Growth, Drive Capital et Hyde Park Venture Partners figurent parmi les investisseurs. Ce tour de table porte à presque 60 millions de dollars le total levé par Clinc depuis sa création en juillet 2015 par Jason Mars (CEO) et Lingjia Tang (COO). La série A de l’entreprise, en février 2017, atteignait 6,3 millions de dollars, soit plus de huit fois moins que le montant de la série B.
Une plateforme initialement destinée aux acteurs financiers
Basé à Ann Arbor, dans le Michigan, Clinc possède également des bureaux à San Francisco, en Europe et en Asie. L’entreprise propose aujourd’hui sa plateforme d’IA conversationnelle Finie, initialement dédiée aux acteurs financiers, à des centres d’appels, mais aussi des acteurs de l’automobile, de la restauration, du jeu vidéo ou de la santé. Finie revendique 31 millions d’utilisateurs dans le monde. La plateforme serait capable de comprendre des demandes non structurées et spontanées, mais aussi d’interpréter la sémantique, l’intention et d’éventuels sous-entendus. En 2018, Clinc a également ouvert sa plateforme aux développeurs pour leur permettre de bâtir leurs propres produits à partir des solutions de l’entreprise.
Avec ce nouveau financement, Clinc prévoit d’investir à de nouveaux marchés, renforcer ses effectifs et s’installer dans de nouveaux locaux avant une possible entrée en Bourse en 2022. A noter que dans le cadre de ce financement, Jeff Lieberman, managing director d’Insight Partners, rejoint le conseil d’administration de Clinc. Il a notamment accompagné Shutterstock et Event dans leur entrée en Bourse.
Clinc fait face à de nombreux concurrents. Parmi eux : les Américains Google, Microsoft, IBM, AWS, Oracle, Nuance, Conversica, Rulai, Avaamo, Kore.ai, Solvvy, Pypestream, Inbenta, mais aussi le Chinois Baidu, les Allemands SAP et Rasa, le Britannique Creative Virtual, l’Espagnol Artificial Solutions, ou les Indiens Haptik et Saarthi.ai.
Un marché qui croît de 30,2%
La start-up américaine évolue dans un marché qui devrait valoir 15,7 milliards de dollars d’ici à 2024, contre 4,2 milliards de dollars en 2019, soit un taux de croissance annuel composé de 30,2%, selon des données de MarketsandMarkets. Le secteur est stimulé par une demande croissante pour des solutions de service clientèle basées sur l’intelligence artificielle, mais aussi pour des déploiements omnicanaux et des coûts réduits de développement de chatbots. La progression de l’engagement client sur les réseaux sociaux et l’intégration de solutions IA avancées devraient aussi apporter davantage de valeur à l’IA conversationnelle.
Les secteurs de l’e-commerce et du retail seront les deux verticales à l’origine de la plus forte demande en IA conversationnelle d’ici à 2024, selon MarketsandMarkets. La technologie permettrait un meilleur service client, qui lui-même apporte une plus grande fidélité client, un taux de conversion plus fort et moins d’abandon de panier d’achat. Les acteurs de l’IA conversationnelle devraient enfin s’assurer de leur présence en Amérique du Nord : la région connaît actuellement le développement le plus fort dans le monde en termes de plateformes conversationnelles.