Comment l’IoT peut rendre les routes plus sûres et intelligentes
Interview de Cécile Villette, cofondatrice et CEO d'Altaroad
Le marché mondial des routes intelligentes et des véhicules autonomes a beau être mené par l’Amérique du Nord, les Etats-Unis ont paradoxalement « des routes globalement en très mauvais état », selon Cécile Villette, cofondatrice et directrice générale d’Altaroad. Cette start-up, basée à Paris et fondée en 2017, collecte des données de trafic routier via des capteurs et une plateforme IoT industrielle.
Une « très bonne expertise » des routes intelligentes en France
« Sur la France, on est quand même très reconnus pour la façon dont on gère les routes. (…) Globalement, on a une très bonne expertise des routes », affirme la CEO de la start-up, qui se trouve surtout en compétition avec d’autres start-up spécialisées en routes connectées en Israël et en Australie. Le reste de l’Europe n’est pas en reste, mais le secteur est davantage concentré sur certaines villes comme Amsterdam, Barcelone ou Munich.
L’offre d’Altaroad est divisée en trois parties. D’abord, les capteurs eux-mêmes, placés sur la route. Les informations collectées remontent ensuite sur un cloud AWS et sont exposées sur des interfaces intégrées à des applications mobiles ou des systèmes informatiques.
« Sur la première brique, le capteur lui-même, on a des capteurs de déformation, c’est-à-dire que quand la roue d’un camion ou d’une voiture passe sur la route, on ne va pas mesurer directement le poids, on va mesurer une espère de vague qui est créée sur le bord de la roue », détaille Mme Villette, qui a lancé Altaroad avec Rihab Jerbi et Bérengère Lebental. « C’est avec ces informations-là qu’on remonte à l’empreinte de la roue, la vitesse, la trajectoire, le poids… ».
« Un véhicule sur une route en bon état va être moins polluant »
Le marché des routes intelligentes est lui-même divisé en plusieurs parties: l’équipement des routes qui permet de reconnaître les véhicules, le maintien en l’entretien des routes, puis la connectivité et la détection. Altaroad se situe sur les technologies qui permettent le maintien et l’entretien, et la connectivité et la détection du trafic. Pour Cécile Villette, ce focus sur le maintien et la détection permet deux améliorations majeures: davantage de sécurité pour les conducteurs, et un impact environnemental direct.
« Un véhicule qui roule sur une route en bon état va être beaucoup moins polluant », continue la CEO. Et si la route est en meilleur état, « il y a moins d’accidents », continue-t-elle. Aujourd’hui, Altaroad, fort d’une dizaine d’employés, se concentre sur l’équipement de sites industriels, « plutôt que des grands tronçons de route », mais des déploiements à plus grande échelle sont prévus dans les quatre à cinq prochaines années.
Retrouvez l’interview de Cécile Villette, cofondatrice et CEO d’Altaroad:
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Faute au 4ème paragraphe > « l’emprunte de la roue » >> emprEInte