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[DECODE] Deliveroo a-t-elle vraiment l’esprit Tech4Good ?

La guerre fait rage entre Deliveroo et ses livreurs. Cet été, la plateforme britannique a une fois de plus décidé de changer la manière dont elle calcule la rémunération de ses livreurs. L’écart de trop pour ces travailleurs indépendants qui s’estiment exploités par la licorne anglaise, parfois au péril de leur vie. Quelles sont les raisons de cette contestation ? Pourquoi Deliveroo fait-il évoluer sans cesse sa tarification ? Quels sont les enjeux auxquels sont confrontés les plateformes de livraison de repas ? Quelle est leur influence économique et politique ? Focus sur la situation actuelle de Deliveroo.

Retrouvez la première partie : Quand l’Institut Montaigne sert la communication de Deliveroo et Uber…

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Aujourd’hui, deuxième des trois parties : Deliveroo est-elle vraiment une Tech4Good ?

En mai dernier, Will Shu, le patron de Deliveroo, était reçu à l’Élysée en marge de VivaTech pour prendre part à la deuxième édition du sommet «Tech for Good». Organisé par l’exécutif, il visait à inciter les groupes du numérique, qu’ils soient français ou internationaux, à mettre leurs technologies au service du bien commun, en plaçant l’impact social ou environnemental au coeur de leur modèle économique. Régulièrement accusée d’infliger un mauvais traitement à ses livreurs, la licorne britannique avait profité de l’événement pour annoncer un renforcement de son offre de formation à destination des coursiers avec des cours d’apprentissage en ligne gratuits pour les aider à créer leur entreprise. Un dispositif rendu possible par un partenariat avec la start-up française OpenClassrooms.

Toujours dans une logique d’encourager ses livreurs à se tourner vers l’entrepreneuriat, Deliveroo avait indiqué qu’ils pourraient présenter leur projet à des investisseurs de renom dans le cadre du concours «The Big Pitch». Cerise sur le gâteau, Deliveroo avait rappelé son engagement éducatif au travers de bourses d’études proposées au livreurs. «Nous savons que de nombreux livreurs veulent créer leur propre entreprise et c’est excitant d’être en mesure de les aider dans leur projet. Beaucoup de livreurs souhaitent également avoir l’opportunité d’étudier ou d’apprendre de nouvelles compétences. C’est pourquoi nous sommes enchantés d’offrir un nouvel ensemble de cours en ligne, portant sur des compétences non-techniques à la création d’entreprises. Les livreurs sont au coeur de tout ce que nous faisons et nous sommes déterminés à les soutenir dans tous les domaines», avait alors déclaré Will Shu. L’image renvoyée par la plateforme était belle, mais elle a rapidement été écornée pour la nouvelle tarification mise en place cet été, déclenchant une vive colère dans les rangs des coursiers de la FoodTech anglaise.

Le patron de Deliveroo reçu à l’Élysée pour le sommet «Tech for Good»

Si la nouvelle grille tarifaire de Deliveroo est présentée comme une avancée positive pour les livreurs, il n’en est rien aux yeux des organisations qui tentent de faire valoir les droits des coursiers. Dans un univers peu structuré, les livreurs n’ayant pas le statut de salarié chez Deliveroo, il est difficile pour eux de former un groupe uni suffisamment puissant pour faire entendre leurs revendications et faire bouger les lignes au sein de l’entreprise anglaise.

Toutefois, c’est le combat quotidien du Collectif des livreurs autonomes de Paris (Clap), qui s’insurge face aux arguments avancés par la plateforme britannique. «La rémunération des courses longues a un peu augmenté, tandis que celle des courses courtes a baissé de moitié. Avec cette nouvelle tarification, les courses sur de courtes distances ne sont pas assez rémunératrices. Or ce sont normalement les courses les plus rentables car les livreurs peuvent en faire plusieurs en une heure, ce qui n’est pas possible sur de longues distances, sans compter les risques que cela engendre sur la route», note Jérôme Pimot, ancien livreur chez Take Eat Easy et Deliveroo qui a fondé le Clap. Par exemple, à Bordeaux, certaines courses ont chuté à 2,60 euros, loin des 4,50 euros désormais en vigueur. 

Avec des courses de moins en moins bien rémunérées, Jérôme Pimot estime que Deliveroo pousse les livreurs à suivre deux voies : prendre des risques inconsidérés sur la route pour livrer toujours plus vite et se doter d’un scooter pour assurer les livraisons sur de longues distances que souhaite privilégier la plateforme britannique. «En France, la loi n’est pas comme en Angleterre. Là-bas, elle permet à Deliveroo de valoriser les motards au détriment des vélos. Les scooters ont même aux accès aux plannings avant les vélos. Ce n’est pas aussi simple en France, mais Deliveroo incite les vélos à se motoriser», analyse Jérôme Pimot. En effet, un deux-roues motorisé utilisé pour assurer des livraisons doit être répertorié pour un tel usage, ce dont beaucoup de livreurs en scooter s’affranchissent. Sans parler de l’impact écologique à l’heure où nombre de plateformes de l’économie numérique prônent un comportement plus responsable vis-à-vis de la planète.

Mais les conséquences peuvent surtout être dramatiques sur le plan humain. En effet, quelques jours après la mise en place de la nouvelle grille tarifaire de Deliveroo, Mourad, un livreur de 24 ans, est tombé dans le coma après avoir été victime d’une chute à Mulhouse lors d’une livraison pour le compte de la plateforme britannique. «Depuis que les tarifs ont baissé, il était plus stressé. Je ne dirais pas qu’il roulait dangereusement, mais il était vraiment stressé, et quand on conduit dans cet été, ça arrive forcément qu’un livreur soit victime d’un accident. C’était l’inquiétude qu’on avait tous», a confié Sullyvan, un ami de Mourad qui est aussi livreur pour Deliveroo, à France 3 Alsace.

Un algorithme et un GPS en question 

Au-delà de la pression supplémentaire engendrée par l’introduction de cette nouvelle tarification, les livreurs pointent aussi du doigt l’opacité de l’algorithme utilisé par Deliveroo pour distribuer les commandes. «Cet algorithme est une entité divine autonome, il manque de transparence. Nous ne savons pas comment il fonctionne», explique Jérôme Pimot. «Une de nos principales revendications, c’est de savoir comment est défini notre prix», ajoute-t-il. De son coté, la plateforme britannique affirme pourtant que les livreurs sont parfaitement au courant du fonctionnement de l’algorithme. «Près de 80% de nos livreurs en sont satisfaits», assure un porte-parole de Deliveroo France. 

Depuis le début d’année 2017, c’est l’algorithme «Frank», successeur de «Louie», qui se charge de dispatcher les repas commandés auprès des livreurs. L’outil fonctionne avec une dose de machine learning pour effectuer automatiquement des calculs à partir des données engrangées au fil des mois, notamment le temps de préparation de chaque restaurant, la périodicité des pics d’activité et les zones de livraison les plus fréquentes. A ces données viennent se greffer des paramètres ajoutés manuellement par les équipes locales, comme la météo, le trafic routier ou des événements (match de football, concert, manifestation…) pouvant impacter le volume de livraisons. 

Si cette technologie permet à Deliveroo de mettre en place une approche prédictive pour mieux s’adapter à l’offre et la demande, elle reste cependant dépendante de la rapidité d’exécution des restaurateurs, sans laquelle les livreurs peuvent rapidement être pénalisés dans la mesure où ils sont payés à la course et non à l’heure depuis août 2016. Leur rémunération étant régie par la rapidité à laquelle ils effectuent leurs livraisons, ils ne doivent pas perdre une seule seconde sur la route, ce que ne manque pas de souligner l’itinéraire proposé par Deliveroo. 

En effet, l’entreprise britannique ainsi que d’autres plateformes, à l’image d’Uber Eats, s’appuient sur un GPS s’adressant aux voitures et non aux vélos pour indiquer le trajet le plus rapide aux coursiers. Une situation que déplore Jérôme Pimot, du Clap : «Avec ce modèle d’optimisation à tout prix, l’application fait rouler les livreurs sur des rocades ou des périphériques, avec des conséquences parfois dramatiques… Ils suivent le trajet indiqué en pensant gagner du temps, mais tout ce qu’ils risquent de gagner, c’est un séjour à l’hôpital. Ou pire…» Près de Bordeaux, un jeune homme de 18 ans, Franck Page, a ainsi trouvé la mort en janvier alors qu’il effectuait une livraison pour Uber Eats à Pessac. Il se trouvait sur une rocade à proximité d’une autoroute, une voie de circulation qui n’est pas conçue pour accueillir des vélos. Des livreurs Deliveroo sont également aperçus régulièrement sur le périphérique parisien. 

«Le pire ennemi de Deliveroo, c’est le dialogue social»

Les accidents dont sont victimes les livreurs de plateformes comme Uber Eats, Deliveroo ou Glovo mettent en lumière la situation précaire dans laquelle ils se trouvent. Et pour cause, le livreur n’est pas considéré comme un salarié par ces entreprises, mais comme un prestataire sous le statut d’auto-entrepreneur. Un cadre qui permet à Deliveroo de faire évoluer à sa guise sa grille tarifaire sans risquer de s’attirer les foudres d’un syndicat. Ce modèle permet également à la plateforme britannique de ne pas payer les cotisations des livreurs. Par conséquent, il n’a ni droit au chômage, ni aux congés.

Aux yeux du Collectif des livreurs autonomes de Paris (Clap), cette situation n’est pas prête d’évoluer. «Le pire ennemi de Deliveroo, c’est le dialogue social. Ils ont besoin de déconstruire ce lien social pour prospérer. Le but des plateformes, c’est d’être le plus opaque possible», assène Jérôme Pimot, co-fondateur du Clap. Avant de renchérir : «Il n’y a pas de modèle économique sur les plateformes. La formule qui les régit, c’est n’importe qui, n’importe quoi, n’importe où et n’importe quand. Le but n’est pas d’offrir un service, mais de remettre en place la servitude d’il y a plusieurs siècles.» 

Selon l’ancien livreur de Deliveroo, nous sommes dorénavant «dans un phénomène sociétal», qui se matérialise par «de la réexploitation, du tâcheronnage et du marchandage». Dénonçant un statut trop précaire et une rémunération trop faible, Jérôme Pimot estime qu’il est temps de reconsidérer le statut du livreur. Un combat qui dépasse largement les frontières de l’Hexagone. Au Royaume-Uni, un combat similaire est en effet mené par Jason Moyer-Lee, qui est la tête de l’Independent Workers Union of Great Britain (IWGB), un syndicat britannique qui vise à défendre les travailleurs indépendants alimentant la «gig economy», soit l’économie des petits boulots actuellement en plein boum. «La technologie n’impose pas la dégradation des droits du travailleur, c’est le choix d’Uber et Deliveroo de priver le travailleur de ses droits», rappelait-il à FrenchWeb en début d’année en marge du sommet hivernal des Napoleons à Val d’Isère.

La radiation polémique d’un leader de la contestation 

La perception du traitement réservé par Deliveroo à ses livreurs ne va pas s’améliorer de sitôt. Et pour cause, la résiliation du contrat d’un des coursiers de la plateforme fait polémique. Début septembre, Nassim Hamidouche, auto-entrepreneur qui assure des livraisons pour Deliveroo en région parisienne depuis moins d’un an, a reçu une lettre actant sa radiation de la licorne anglaise. La raison invoquée ? Aucune, la société se contentant de rappeler : «En application du contrat de prestation de services que nous avons conclu ensemble, vous vous êtes engagé à assurer la livraison des repas commandés par les clients de Deliveroo, auprès de nos restaurateurs partenaires.»

Si aucune raison n’est évoquée par Deliveroo dans cette lettre de résiliation de contrat, où est le problème ? Du côté du Clap, la réponse est limpide : «Il est l’un des principaux leaders de la contestation.» En effet, durant le mois d’août, il a pris part à plusieurs actions pour exprimer sa colère face à la nouvelle tarification mise en place par la plateforme britannique. Parmi ses principaux faits d’armes, il a organisé le blocage le 28 août dernier du site Deliveroo Editions de Courbevoie, qui héberge des cuisines partagées à disposition des restaurateurs pour préparer des plats exclusivement dédiés à la livraison. «A 80%, ils ont des livreurs qui n’alignent pas deux mots en français, donc puisque j’arrive à leur répondre, ils ont un peu de mal», estime Nassim Hamidouche auprès du HuffPost. 

Malgré l’implication du livreur dans le mouvement de contestation, Deliveroo se défend de toute rupture de contrat abusive pour évincer un élément perturbateur de la plateforme. «Deliveroo respecte le droit des livreurs à manifester ou faire grève. Deliveroo ne mettrait jamais fin à un contrat avec un livreur parce que ce dernier participerait à une manifestation ou ferait grève», assure l’entreprise britannique. Pour justifier la résiliation du contrat du travailleur indépendant, cette dernière met plutôt en avant que Nassim Hamidouche a «à plusieurs reprises indiqué avoir livré des plats aux consommateurs qui n’étaient en fait pas livrés». Pourtant, malgré des suspicions à «ce qui ressemble à de la fraude ou du vol», Deliveroo a accordé un préavis de 21 jours, avec une rupture effective à compter du 24 septembre. Voilà qui ne devrait pas ramener la confiance dans les rangs des livreurs de la plateforme de livraison de repas…

Les livreurs face aux limites de leur couverture sociale 

Outre une rémunération plus juste, ces derniers réclament une protection sociale à la hauteur des risques pris lors de chaque trajet. Chose qu’ils ont obtenue en janvier 2017 avec la mise en place d’une assurance responsabilité civile professionnelle via un partenariat avec Axa pour couvrir les dommages corporels, matériels et immatériels causés à autrui dans le cadre d’une livraison. En septembre de la même année, Deliveroo a également lancé une assurance complémentaire santé et prévoyance, toujours avec Axa, pour couvrir les frais médicaux engagés après un accident lors d’une mission pour la plateforme britannique.

Cependant, cette couverture initiale proposée par Deliveroo avait été mise à mal avec le cas d’un livreur, Aziz Bajdi, un étudiant victime d’un grave accident. Touché à l’abdomen, il devait alors subir deux opérations pour soigner sa blessure. Cotisant au régime social des indépendants, qui n’alloue que 7,50 euros par mois, il n’a eu d’autre choix que d’avancer lui-même les frais, le mettant ainsi dans une situation financière délicate. Dans ce contexte, il s’est tourné vers l’assurance de Deliveroo. Mauvaise surprise, celle-ci prévoyait seulement de prendre en charge les frais en cas de blessure aux membres et à la tête, mais pas à l’abdomen.

Cette année, c’est la start-up belge Qover, en partenariat avec La Parisienne Assurances, qui a repris le flambeau pour protéger les livreurs Deliveroo en cas d’accident. Avec cette assurance, Deliveroo indique prendre en charge les frais médicaux, les frais dentaires, les frais en cas d’incapacité totale permanente ou de décès, ainsi que le versement d’indemnités journalières en cas d’incapacité totale temporaire et d’hospitalisation. Les indemnisations pour le préjudice subi peuvent alors jusqu’à 50 000 euros (décès accidentel, quadriplégie, paraplégie…).

Si une assurance pour protéger les coursiers lors des livraisons constitue une première avancée, ils restent cependant exposés à une précarité rapide. N’étant pas des salariés de l’entreprise britannique, les chutes, collisions ou autres incidents dont ils peuvent être victime sur leur vélo ne sont pas considérés comme des accidents de travail. De fait, les livreurs ne bénéficient pas d’un revenu de remplacement, ni même d’un remboursement du matériel endommagé. Et en cas de rupture du contrat, la situation n’est pas plus reluisante. Et pour cause, comme il ne s’agit pas d’un licenciement, ils n’ont pas le droit au chômage. Ironie du sort, Pôle emploi s’est mué cet été en recruteur de Deliveroo et Uber Eats, rapporte Le Monde. En effet, plusieurs antennes régionales de l’organisme public ont relayé des offres d’emploi pour les deux plateformes. Un comble alors que les livreurs ne peuvent pas toucher d’indemnités chômage…

Le «free-shift», bientôt la norme ?

Si le statut d’auto-entrepreneur engendre de la précarité aux yeux du Clap, il est en revanche perçu comme une aubaine par Deliveroo qui estime que cela offre une très grande flexibilité aux travailleurs indépendants. Selon une étude Harris Interactive datant de mars 2018, deux livreurs sur trois arrêteraient de travailler avec Deliveroo s’ils étaient salariés. Une observation à laquelle adhère totalement Deliveroo France : «En étant des travailleurs indépendants, ils peuvent choisir leurs horaires, or ce n’est pas possible quand on est salarié. De même, il ne serait pas possible de travailler pour plusieurs plateformes concurrentes s’ils n’opéraient pas sous le statut d’auto-entrepreneur. Les livreurs recherchent un travail flexible et bien rémunéré, qui leur permet de s’adapter à leur vie. C’est ce que Deliveroo cherchera toujours à offrir.»

Pour rappel, Deliveroo repose sur un système de shifts horaires. Concrètement, chaque coursier choisit ses créneaux de livraison sur l’application. Il peut réserver à l’avance des créneaux ou s’inscrire à la dernière minute sur des créneaux libres. La plateforme britannique propose également un accès prioritaire aux plannings, qui s’obtient en fonction de l’activité réalisée lors des 14 derniers jours de shifs. Pour en bénéficier, Deliveroo indique que le livreur doit être opérationnel durant les créneaux sur lesquels il s’était inscrit, ne pas annuler un créneau à la dernière minute (moins de 24 heures) et s’inscrire sur les shifts où il y a un pic d’activité (les vendredis, samedis et dimanches de 20h à 22h). De son côté, Uber Eats fonctionne avec un modèle de free-shift. Le livreur n’a pas besoin de réserver des créneaux, il travaille quand il veut. Il doit simplement indiquer sa présence en ligne pour commencer à recevoir des commandes à livrer.

Le free-shift pourrait même prochainement devenir la norme en raison des dispositions prises dans le cadre du projet de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), à nouveau débattu au Parlement après avoir été recalé cet été à cause de divergences entre députés et sénateurs. «Les travailleurs indépendants des plateformes de la mobilité pourront librement se connecter et se déconnecter», stipule ainsi le texte censé encadrer l’activité des livreurs des plateformes numériques. Une disposition de plus dans cette loi dont le but affiché est de rétablir l’équilibre entre les plateformes et les livreurs. Lisez plutôt : permettre aux plateformes de poursuivre leur croissance sans bafouer les droits sociaux des travailleurs indépendants. C’est désormais au Parlement de trancher. Pour rappel, si députés et sénateurs ne réussissent pas à s’accorder une nouvelle fois, c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot.

A suivre, la troisième partie : Comment Uber et Deliveroo exploitent la législation française et la réglementation européenne

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