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Deliveroo se développe à grande vitesse mais creuse ses pertes

AFP

La société britannique de livraison de repas Deliveroo a annoncé mercredi avoir creusé ses pertes en 2018, en raison du coût des investissements réalisés pour se développer notamment à l’international. La perte avant impôt a atteint 232 millions de livres (260 millions d’euros) l’an passé, alors qu’elle s’établissait à 199 millions en 2017.

Le groupe explique qu’il investit pour renforcer son offre de restaurants et se lancer sur de nouveaux marchés comme Taïwan et le Koweït fin 2018. Sur les marchés où il est déjà présent, il a proposé ses services dans 250 nouvelles villes.

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80 000 restaurants, 500 villes, 13 pays

Ces dépenses pèsent sur ses comptes malgré une activité en forte hausse, puisque ses ventes ont bondi de 72% à 476 millions de livres. « Notre mission est de devenir la société de livraison de repas qui fait référence et pour atteindre ce but nous continuons à investir massivement dans notre développement, la technologie et les nouveaux produits« , souligne Will Shu, fondateur et directeur général de la plateforme, lancée en 2013. « Deliveroo a fait du chemin depuis six ans mais c’est juste le début« , a-t-il estimé.

La société, dont le siège est à Londres, emploie 2 500 personnes dans le monde. Elle travaille avec 80 000 restaurants dans 500 villes à travers 13 pays et compte 60 000 livreurs, reconnaissables aux imposants sacs à dos verts qu’ils portent en sillonnant à vélo les rues. Deliveroo a contribué à révolutionner le secteur de la livraison de repas, à l’image d’un Uber pour les taxis. Le groupe américain dispose d’ailleurs de son propre service de livraison Uber Eats, l’un des grands concurrents de Deliveroo.

Des pratiques sociales montrées du doigt

La plateforme britannique a levé plus de 1,5 milliard de dollars, ce qui la place parmi les licornes à savoir des sociétés technologiques non cotées valant plus d’un milliard de dollars. Elle intéresse par ailleurs de près le géant américain du commerce Amazon qui a investi dans son capital à l’occasion d’une levée de fonds en mai, ce qui a poussé le gendarme britannique de la concurrence à s’intéresser au dossier.

Son développement express ne va toutefois pas sans problème, puisque la plateforme a décidé de quitter l’Allemagne cet été en raison d’une trop vive concurrence. Ses pratiques sociales sont en outre montrées du doigt du fait de la précarité des contrats de travail des livreurs, ce qui lui a valu un mouvement de protestation de ses coursiers en France et une condamnation en justice en Espagne.

Retrouvez notre série consacrée à Deliveroo 

[DECODE] Quand l’Institut Montaigne sert la communication de Deliveroo et Uber…

[DECODE] Deliveroo a-t-elle vraiment l’esprit Tech4Good?

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