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[FRENCHWEB EXIT] Pourquoi Fidzup n’a pas survécu à sa mise en demeure par la CNIL ?

Interview d'Olivier Magnan-Saurin, cofondateur et CEO de Fidzup

Un an et demi après avoir été mis en demeure par la CNIL, Fidzup met la clef sous la porte. La start-up qui exploite les données de géolocalisation d’utilisateurs de smartphones pour donner aux enseignes commerçantes la possibilité de cibler de potentiels clients s’est pourtant mise en conformité en termes de récolte du consentement des utilisateurs mais cela n’a pas suffi.

Olivier Magnan-Saurin, son fondateur et CEO, revient sur les derniers mois difficiles de Fidzup à travers ses tentatives pour redorer l’image de l’entreprise, la recherche de nouveaux financements tout en continuant à motiver son équipe malgré 15 licenciements.

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7 commentaires

  1. Intéressant, mais il ne fut pas inverser la problématique : Fidzup aurait du appliquer la loi en premier lieu et consulter des personnes qualifiées en matière de RGPD, comme d’autres l’ont fait.
    L’annonce de la mise en place du RGPD au niveau européen date de presque 5 ans !

    1. Le rôle de la CNIL est aussi d’accompagner les entreprises dans leur mise en conformité : la mise en demeure publique de fidzup, ayant pour but « d’éduquer le marché », ne pouvait qu’avoir un effet désastreux sur leur business. Il me semble dommage de saboter une startup française, présente sur la scène internationale.

      Il est vrai que Fidzup aurait pu anticiper, sachant qu’ils traitaient de la donnée personnelle. Toutefois, comme le précise l’ex CEO, le texte de la RGPD comporte beaucoup de zones floues : là encore, procéder à des mises en demeure publiques alors que la loi vient de sortir et les entreprises n’ont pas d’experiences ni référentiels sur lesquels se baser, paraît inadapté.

      Quand aux autres acteurs de ce marché, soyons réaliste, au moment de la sortie du texte RGPD, très peu d’entreprises étaient prêtes, et le sont aujourd’hui (ce qui ne constitue pas une excuse pour ne pas mener cette mise en conformité, bien entendu).

  2. Olivier Magnan n’est pas honnête ou alors extrêmement bête.
    RGPD a été adopter en avril 2016 par le parlement Européen. C’était donc évident depuis 2016 que cette réglementation allait s’imposer.
    L’application du décret date de mai 2018….
    Il s’est passé 2 ans entre le texte et son application dans le droit français. Pendant ces 2 années, toute la profession savait que Fidzup, Teemo, retency, singlespot et autre étaient hors la loi.
    Et il faut voir de quoi on parle. On parle du consentement du consommateur. Rien ne permet à ces entreprises de recueillir des données pour me cibler sur des campagnes publicitaires.

    En réalité, Fidzup aurait dû fermer plus vite et ses clients devraient aussi être poursuivi. Les clients de ses entreprises ne peuvent pas ignorer la loi (ce sont d’ailleurs toutes de grandes entreprises qui connaissent RGPD et l’appliquent en interne) par contre ils ont choisi de contractualiser avec ces startup en sachant pertinemment qu’elles sont hors la loi.

    La CNIL est lente et inefficace en réalité.

    1. Mme ou M « AAlabelleaffaire »,

      Le sujet n’est pas simple a abordé et ne peut être évoqué de manière aussi tranchée.

      La CNIL ET les différents acteurs concernés: régies publicitaires, Adtech et annonceurs n’ont pas eu le temps nécessaire pour se préparer à la mise en application de la RGPD.
      Malgré leur bonne volonté, la CNIL manquait clairement de ressources: Comment pouvait-elle accompagner ce titanesque changement avec si peu de moyens? https://www.cnil.fr/fr/statut-et-organisation-de-la-cnil
      199 personnes pour accompagner des centaines de milliers d’entreprises!
      Les régies et acteurs liés au secteur: étaient face à une future réglementation floue sur certains points et ne trouvaient pas ou peu de réponses, d’écho à leurs interrogations et demandes d’accompagnement…
      Six mois après l’entrée en vigueur du RGPD, 80% des commerces étaient en retard sur leurs obligations, PME et grandes enseignes!!!

      M Olivier Magnan est un homme qui a piloté son entreprise contre vent et marée pendant 9 ans.
      50% des sociétés ferment leurs portes dans le courant de la 5ème année, M Magnan a pratiquement doublé ce chiffre ! Bravo à lui et à son équipe !

      Les commentaires sur FrenchWeb ont pour but de débattre et non d’abattre une entreprise ou une personne.
      Vos observations anonymes sont irrespectueuses, ne sont nullement développées et objectives!

  3. La CNIL est à l’ensemble de l’écosystème du digital ce que le droit du travail est aux entreprises: une contrainte et un poids de plus en plus lourd à supporter.
    Pour l’un comme pour l’autre, les entrepreneurs passent de plus en plus de temps et sont obligés d’investir de plus en plus d’argent pour essayer d’atteindre les rivages d’une conformités toujours plus complexe et hypothétiques.
    Si au moins le RGPD permettait à tout à chacun de se sentir vraiment protégé …
    La réalité est beaucoup plus prenicieuse.
    Ce sont, encore une fois, les GAFA qui profitent un peu plus de nos nouveaux « errements réglementaires » qui fragilisent (ou détruisent comme dans le cas de Fidzup) un peu plus notre économie digitale …
    Et c’est encore nous les contribuables qui allons payer la mise au chômage économoque de ces 35 salariés de Fidzup .

  4. Un peu de bonne foie serait la bienvenue tout de même de la part de FidzUp. D’une part, ce n’est parce que on évolue dans l’AdTech que les institutions devraient être plus clémentes et d’autre part si une entreprise est en conformité avec la loi mais qu’elle elle n’est pas rentable, alors … A titre d’exemple, Singlespot annonçait au printemps 2018 au micro de la MMA « dépasser le cadre de la CNIL » (en étant accompagné par un cabinet d’avocat). 6 mois plu tard, c’était une mise en demeure qui leur était adressée . source (https://www.youtube.com/watch?v=kUw3O_S166A @2:00)

  5. Pour leur défense, les sociétés mises en demeure par la CNIL et ayant employé des moyens conséquents pour se conformer au règlement se sont tout de même retrouvées mises en demeure par la CNIL.

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