Le Britannique Atomico met sur orbite un nouveau fonds de 820 millions de dollars
Depuis 2006 et son lancement par Niklas Zennström, co-fondateur de Skype, le fonds londonien Atomico s’attèle à faire décoller les start-up en dehors du cadre sacro-saint de la Silicon Valley, avec un focus sur l’Europe. Dans un écosystème numérique en ébullition, la société de capital-risque britannique n’a cessé de se renforcer pour devenir l’un des fonds les plus puissants en Europe, capable de rivaliser avec des mastodontes américains comme Sequoia et Andreessen Horowitz.
Après un premier véhicule d’investissement relativement modeste pour prendre le pouls du secteur, Atomico avait lancé un fonds de 165 millions de dollars (Atomico II) en 2010, avant de monter en puissance avec un fonds de 476 millions de dollars (Atomico III) en 2013. Quatre ans plus, le fonds anglais était passé à la vitesse supérieure avec un autre véhicule d’investissement encore plus conséquent de 765 millions de dollars (Atomico IV) pour financer principalement des sociétés européennes en série A et au-delà.
Cinquième fonds lancé par Atomico
Dans cette continuité, Atomico vient de clôturer son cinquième fonds, Atomico V, qui est doté de 820 millions de dollars pour soutenir le développement des pépites européennes au stade la série A. Une annonce qui intervient un peu plus de deux semaines après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce nouveau véhicule d’investissement doit permettre aux start-up accompagnées de passer avec succès le cap de la série B, puis de la série C, pour prendre leur envol à l’international, étape cruciale sur laquelle Atomico a bâti sa notoriété. Avec ce nouveau fonds, Atomico a d’ores et déjà investi dans plusieurs entreprises, comme Infarm, start-up berlinoise qui installe des fermes verticales dans des lieux urbains, et Healx, jeune pousse britannique qui cherche à développer de nouveaux traitements contre les maladies rares avec l’appui de l’intelligence artificielle.
Le fonds britannique a notamment financé des champions technologiques européens comme Supercell et Klarna, mais aussi des start-up américaines, à l’image de Stripe et Lime. «Le capital-risque a un rôle essentiel à jouer dans un monde aux défis urgents», a déclaré Niklas Zennström, co-fondateur et CEO d’Atomico. Et d’ajouter : «Nous sommes guidés par une croyance simple : le profit et le but se renforcent mutuellement, ils ne sont pas exclusifs.»
34,3 milliards d’euros injectés dans la Tech européenne en 2019
Le fonds Atomico V apparaît comme un outil supplémentaire pour porter un écosystème européen qui a considérablement progressé au cours de la dernière décennie. Dans son rapport «State of European Tech», Atomico mettait en lumière un financement des entreprises technologiques européennes atteignant 34,3 milliards de dollars levés en 2019, contre 25 milliards de dollars en 2018.
La Grande-Bretagne a capté 11,2 milliards de dollars d’investissements, très loin devant l’Allemagne et ses 5,9 milliards de dollars collectés. La France complète le podium avec 4,8 milliards de dollars d’investissements. Quant aux secteurs qui ont le vent en poupe, on retrouve la FinTech (9 milliards de dollars), le software (7,5 milliards de dollars), la santé (3,6 milliards de dollars), l’énergie (3 milliards de dollars) et la mobilité (2,3 milliards de dollars).
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