François Véron (Newfund) : «Il ne faut pas avoir peur d’envisager l’improbable face au coronavirus»
Interview de François Véron, co-fondateur de Newfund
Il y a quelques jours, Sequoia dévoilait le mémo qu’il avait envoyé à l’ensemble des start-up de son portefeuille pour faire face au coronavirus. Entre conseils sur le plan opérationnel et parallèles avec le darwinisme, le célèbre fonds américain, qui a soutenu des entreprises comme Apple, Google, Airbnb, PayPal, Cisco, Stripe, DoorDash ou encore Instagram en presque un demi-siècle d’existence, disait en substance : préparez-vous à toute éventualité, y compris le pire. Cette note au titre évocateur – «Coronavirus : The Black Swan of 2020» – rappelle la présentation «R.I.P. Good Times» de Sequoia à l’aube de la crise des subprimes en 2008.
Si la crise économique de l’époque avait secoué le monde entier pendant plusieurs années, la donne est bien différente avec l’épidémie Covid-19 qui sévit actuellement dans plusieurs pays à travers le monde. Car à la crise sanitaire, s’ajoute une crise économique qui paraît inexorable devant la chute libre des Bourses mondiales. Dans ce contexte, difficile pour les start-up et les fonds d’investissement de prévoir ce qu’il va se passer dans les prochains mois.
Dans un climat rempli d’incertitudes, François Véron, co-fondateur de Newfund, nous livre son éclairage sur la situation actuelle. Quelles sont les bonnes pratiques et les consignes d’un fonds en ces temps de crise ? Quel est l’impact du coronavirus sur les fonds d’investissement ? La chaîne de financement de l’écosystème français est-elle en danger ? Quels sont les secteurs les plus fébriles ? Autant de questions auxquelles François Véron a tenté d’apporter des réponses dans un échange à retrouver ici :