Comment le Lyonnais Digital Virgo tisse sa toile à l’international dans le paiement mobile
Interview de Guillaume Briche, directeur général de Digital Virgo
Depuis sa naissance en 2008 lors de l’éclatement de l’opérateur minitel Jet Multimédia jusqu’à aujourd’hui, la société lyonnaise Digital Virgo, spécialisée dans le paiement mobile et le marketing digital, a été un observateur privilégié de la révolution des usages sur mobile. Dans ce marché en pleine mutation, où il a assisté à l’envol des smartphones, à l’arrivée de la 4G et maintenant de la 5G, et à l’engouement pour des services comme Netflix, Spotify ou Deliveroo, l’entreprise française s’est positionnée comme un tiers de confiance entre les opérateurs téléphoniques, comme Orange et SFR, et les fournisseurs de contenus payants (jeux, vidéos, musique, presse…), à l’image d’Universal, Gameloft, Eurosport ou encore l’AFP, avec sa brique de paiement.
Avec 22 bureaux à travers le monde, Digital Virgo doit composer avec les spécificités des différents pays dans lesquelles la société opère. Et pour cause, entre l’Europe et l’Afrique par exemple, les usages et la qualité des réseaux télécoms ne sont pas similaires. Sur les marchés émergents, en Afrique et en Amérique latine notamment, l’usage du mobile est beaucoup plus répandu, dans la mesure où la plupart des pays de ces régions doivent faire à une faible bancarisation. Dans ce contexte, le mobile apparaît comme l’outil de prédilection pour délivrer et monétiser du contenu. «Sur 7,8 milliards d’habitants, il y plus de 8 milliards de cartes SIM et simplement, 3,7 milliards de cartes bancaires, donc le mobile est un mode de paiement réellement universel», note Guillaume Briche, directeur général de Digital Virgo.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’entretien ici :
270 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019
Pour compléter l’écosystème de paiement qu’elle développe «en amont et en aval des transactions», la société française collabore avec des géants mondiaux de la publicité en ligne comme Google et Facebook, de manière à proposer des campagnes publicitaires aux fournisseurs de contenus payants sur mobile dans le monde entier. Une approche qui permet à Digital Virgo de se positionner comme un maillon indispensable dans la chaîne de valeur entre les opérateurs téléphoniques, les fournisseurs de contenus payants et les annonceurs.
Acteur encore discret sur le marché, Digital Virgo entend sortir du bois pour gagner en visibilité à l’international. Dans sa ligne de mire, l’Afrique et le Moyen-Orient sont des marchés à fort potentiel de développement où le paiement mobile connaît une belle croissance. L’Afrique représente ainsi 25% du chiffre d’affaires de l’entreprise lyonnaise. Pour s’étendre dans ces régions, Digital Virgo aurait pu compter sur l’apport financier émanant d’une entrée en Bourse.
Prévue l’an passé, celle-ci avait finalement été annulée en raison d’un climat trop instable sur les marchés boursiers. Une décision sage au regard des déboires rencontrés par Uber et WeWork, le premier ayant connu des débuts laborieux à Wall Street quand le deuxième s’est effondré au point de renoncer à son IPO. Mais qu’importe, la société lyonnaise est parvenue à lever 20 millions d’euros auprès de Bpifrance et de son pool bancaire pour accélérer son développement. L’an passé, Digital Virgo, 20ème de notre classement FW500, a vu son chiffre d’affaires passer de 258 à 270 millions d’euros.
Digital Virgo : les données clés
Directeur général : Guillaume Briche
Création : 2008
Siège social : Lyon
Activité : paiement mobile et marketing digital
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