RH : 10 millions d’euros pour Slite, startup propulsée par eFounders et Y Combinator
Interview de Christophe Pasquier, co-fondateur et CEO de Slite
Avec la crise du coronavirus, les entreprises n’ont eu d’autre choix que de revoir leur fonctionnement, et celles qui en avaient la possibilité ont eu massivement recours au télétravail pour poursuivre leurs activités. Un bouleversement dans l’approche du travail qui a dopé l’usage d’outils B2B comme Slack, Zoom ou encore Slite, une solution pour centraliser tous les documents d’une entreprise dans un espace collaboratif. Et alors que la Tech française et internationale fait grise mine avec des investissements en chute libre, Slite annonce un tour de table en série A de 10 millions d’euros bouclé avec Spark Capital (Slack, Twitter, Plaid…). Index Ventures, qui avait déjà épaulé la jeune pousse française lors de sa levée d’amorçage de 3,7 millions d’euros il y a deux ans, a remis à pot à l’occasion de cette nouvelle opération.
Lancée en 2016 par Christophe Pasquier et Pierre Renaudin, la société a vu le jour au sein d’eFounders, le start-up studio lancé par Thibaud Elzière et Quentin Nickmans pour fabriquer en 18 mois les futurs champions de la Tech française et européenne. Également soutenue à ses débuts par le prestigieux accélérateur américain Y Combinator (Airbnb, Dropbox, Stripe, DoorDash…), la start-up française s’est inspirée de la structure de Slack, application collaborative américaine réputée pour sa simplicité et son agilité, pour proposer aux entreprises une nouvelle manière de collaborer autour de documents internes.
Pour concevoir un usage collaboratif des documents, Slite centralise au même endroit l’ensemble des notes de réunion, les documents de travail et les projets de l’entreprise, de manière à enrichir en temps réel cette base centrale et à la mettre à disposition des collaborateurs en permanence. A l’image de Slack, la plateforme de la jeune pousse française a préféré délaisser l’arborescence traditionnelle en dossiers pour privilégier une organisation autour de canaux publics ou privés afin que les équipes puissent accéder plus rapidement à leur contenu.
La centralisation des documents, «la prochaine grande vague dans les outils de travail»
Positionnée sur un marché où elle doit faire face à des géants comme Google Docs ou Evernote, la société estime que «la prochaine grande vague dans les outils de travail est la centralisation de documents et le partage d’information». Une vision qui s’inscrit dans une reconfiguration des méthodes de travail avec les nouvelles technologiques, mouvement accéléré par la crise du coronavirus qui oblige les entreprises à se réinventer plus rapidement. «Nous remettons en question des acquis comme les réunions incessantes, la communication en temps réel et même le besoin de bureaux», ajoute Christophe Pasquier, co-fondateur et CEO de Slite.
Nous vous proposons de retrouver l’intégralité de notre entretien avec lui ici :
Avec ce tour de table, la start-up entend poursuivre le développement de sa solution pour qu’elle devienne un outil de référence pour l’organisation des documents. Son approche a d’ores et déjà séduit 4 000 entreprises, dont Airbnb, Meero et WeTransfer qui utilisent Slite au quotidien. «C’est clair qu’il ne manque pas d’outils de collaboration aujourd’hui. Mais Slite me rappelle les premiers jours de Trello et Tumblr, qui avaient aussi énormément de concurrence», indique Bijan Sabet, General Partner de Spark Capital, qui rejoint le conseil d’administration de l’entreprise française dans le cadre de cette levée de fonds.
La trajectoire de la société rappelle celle de Front, start-up qui développe une messagerie collaborative à destination des entreprises. Les deux entreprises sont complémentaires dans la mesure où Front permet de regrouper tous les moyens de communication d’une entreprise (SMS, mails, messages sur Facebook et Twitter…) tandis que Slite permet de centraliser tous les documents d’une entreprise. Comme Slite, Front, qui a levé 59 millions de dollars en début d’année, est passé par eFounders et Y Combinator avant de prendre son envol sur le marché américain, qui est également capital pour Slite. «30% de nos utilisateurs sont aux États-Unis», précise Christophe Pasquier. Le patron de Slite compte sur ce nouveau tour de table pour renforcer son équipe. Et ce n’est pas le coronavirus qui va freiner le processus de recrutement puisque l’équipe actuelle de 20 collaborateurs avait déjà l’habitude d’être en télétravail en permanence bien avant la crise sanitaire actuelle.
Slite : les données clés
Fondateurs : Christophe Pasquier et Pierre Renaudin
Création : 2016
Siège social : Paris
Activité : solution pour centraliser tous les documents d’une entreprise dans un espace collaboratif
Effectifs : 20 collaborateurs
Financement : 10 millions d’euros en avril 2020 auprès de Spark Capital et d’Index Ventures, 3,7 millions d’euros en avril 2018 auprès d’Index Ventures…
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Euh… Comment dire…
La boîte n’est pas française. Il y a bien une antenne à Paris, mais c’est tout. Le siège social est en Californie.
D’ailleurs, ça ne vous surprend pas qu’il n’y ait que des fonds américains au capital, et pas l’ombre d’un Partech, Alven, Idinvest, Omnes ou que sais-je encore ?
Merci de vérifier vos infos, c’est l’une des bases du métier du journaliste.
la société a été créée en France. Je comprend mal votre affirmation.