Quelle est cette startup que s’arrachent les investisseurs français ?
L’hydrogène va-t-il devenir le fer de lance de la transition énergétique ? C’est en tout en cas la volonté de nombre de pays dans le monde entier, à commencer par la France et l’Allemagne en Europe. L’Allemagne a ainsi dévoilé un plan de 9 milliards d’euros pour devenir un leader mondial de l’hydrogène, tandis que la France prévoit de mobiliser plus de 7 milliards d’euros d’ici 2030, dont 2 milliards dans le cadre du plan de relance en 2021 et 2022, pour développer une filière dans ce secteur.
Selon Bank of America, l’hydrogène constituera un marché de 11 000 milliards de dollars en 2050, horizon à laquelle cet élément, qui est le plus abondant dans l’univers (75% en masse et 92% en nombre d’atomes) pourrait satisfaire 24% de la demande énergétique mondiale. L’engouement autour de cette énergie devrait non seulement favoriser les partenariats des deux côtés du Rhin, mais également pousser des entrepreneurs à se lancer dans cet univers qui apparaît comme un nouvel eldorado énergétique en pleine crise du coronavirus.
Hopium machina, une berline d’une autonomie de 1 000 km en 2026 ?
La multiplication des annonces visant à faire décoller l’hydrogène au cours de la décennie qui s’ouvre a ainsi incité Olivier Lombard à sortir du bois il y a quelques semaines. Et pour cause, ce pilote d’endurance français porte depuis deux ans un projet, au travers de sa start-up Hopium, qui ambitionne de mettre sur orbite une berline haut de gamme alimentée par l’hydrogène.
Baptisé «Hopium Māchina», ce véhicule embarquerait pas moins de 500 chevaux sous le capot et pourrait parcourir 1 000 kilomètres d’une seule traite, soit l’équivalent d’un Paris-Barcelone, avec un temps de recharge de seulement trois minutes. Un premier prototype est attendu en juin 2021 avant une production en série et une commercialisation entre 110 000 et 140 000 euros l’unité à l’horizon 2026. Une proposition alléchante qui pourrait devenir, si elle se concrétise, une alternative de taille face à la Tesla Model S d’Elon Musk.
Le fondateur Olivier Lombard vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2030
Plus jeune vainqueur des 24 Heures du Mans, en catégorie LMP2, en 2011, à 20 ans, Olivier Lombard peut s’appuyer sur son expérience accumulée depuis sept ans aux côtés de GreenGT, laboratoire suisse spécialisé dans les piles à combustible, pour faire rouler la première voiture de course à hydrogène lors des 24 Heures du Mans en 2024. Pour rendre son projet attrayant au-delà de son aspect énergétique, le pilote français mise sur un design futuriste qui n’est pas sans rappeler celui de Tesla. Et pour cause, le dessin du premier modèle a été réalisé par Félix Godard, qui a notamment travaillé en tant que designer chez Porsche et Tesla.
En plus de son look futuriste, la «Hopium Māchina» proposera un mode de conduite autonome et des services connectés. De quoi offrir une expérience Premium au conducteur et convaincre des investisseurs prestigieux. Un premier tour de table a d’ores et déjà été bouclé. L’identité des investisseurs n’a pas été révélée, mais il ne serait pas étonnant de retrouver un Xavier Niel et d’autres grands noms de la French Tech, toujours à l’affût pour dénicher la prochaine pépite de l’écosystème. Surtout qu’Hopium, qui mobilise actuellement une dizaine de personnes (experts de l’hydrogène, ingénieurs, designers…), a le profil et les ambitions pour séduire des pontes de la Tech française avec un objectif fixé à un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2030, à raison d’un peu moins de 10 000 voitures vendues à cet horizon. Une entrée en Bourse est même envisagée d’ici le premier trimestre 2021. Toutefois, il faudra peut-être s’armer de patience pour voir la société sur les rails de la rentabilité. Tesla, par exemple, a essuyé des pertes colossales avant d’atteindre la rentabilité cinq trimestres de suite pour la première fois de son histoire cette année, 17 ans après sa création.
L’hydrogène vert, un défi complexe mais indispensable
Avec l’Hydrogen Motive Company et sa division automobile Hopium, Olivier Lombard, qui souhaite localiser la production de sa berline haut de gamme en France, doit désormais relever le défi de l’hydrogène vert pour garantir un bilan carbone neutre sur ses véhicules, bien que ces derniers ne rejetteront que de la vapeur d’eau. Car pour l’heure, la production d’hydrogène requiert l’utilisation massive de combustibles fossiles, principalement du gaz naturel, ce qui engendre le rejet de gaz à effet de serre (CO2) dans l’atmosphère.
Cette production polluante devrait laisser la place dans les prochaines années à une production plus verte, rendue possible par l’électrolyse de l’eau, à la condition que l’électricité utilisée dans ce cadre soit issue de sources renouvelables, comme l’énergie solaire. Bien que plus propre, l’hydrogène vert coût bien plus cher que l’hydrogène produit à partir d’énergies fossiles. Mais il s’agit là d’une condition sine qua non pour disposer d’une énergie décarbonée, et donc respectueuse de l’environnement. L’Union européenne a fait de l’hydrogène propre l’une de ses priorités dans la course vers la neutralité climatique en 2050. Et Olivier Lombard entend bien en profiter pour se déployer en Europe, mais aussi au-delà, en Asie et aux États-Unis. Pour montrer qu’un Français peut avoir la même réussite qu’un Elon Musk outre-Atlantique ?
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Celui qui va réussir a « alléger $ miniaturiser » un système de transformation et de production d hydrogène à partir de l eau et surtout eau de mers ! Avec un générateurs électrique hybride/sol ! Il va tout gagner ! C est sur ce système que planchent 24/24h les bureaux engineering secret des grands pays ! Et méme si cela vous fait rire ( tant mieux) c est avec un de ces principes inconnu? encore pour longtemps , que les OSI, UAP pourraient ce déplacer au dessus de nous à ces vitesses Hypersonic ! En brûlant l hydrogène du MIS disponible naturellement ? ou de notre eau Océanique Au besoins?
Mais bon courage, persévérance et réussite a Mr Olivier Lombard ! Merci.
Oui, on a bien ri.
L’hydrogène propre, un truc de truands vendu à l’UE avec de jolis powerpoint et une ribambelle de lobbyistes (hé! Y’en a partout de l’hydrogène! C’est gratos, y’a qu’à se baisser!).
Remballez votre immonde voiture de luxe, et courez vous planquer dans vos Xanadu de Nouvelle-Zélande, pendant que le permafrost fond. La betîse capitaliste sera longue, trop longue à éradiquer. Et de nouveaux les fonds n’iront pas là où ils devraient.
Quant à vous mon pauvre, prenez une pilule bleue ou une rouge, mais réveillez-vous. Musk et consorts ne sont pas les sauveurs de l’humanité, mais ses fossoyeurs.