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Un an après son lancement, quel bilan pour Disney+ ?

La plateforme de vidéo en streaming Disney+ fêtait jeudi 12 novembre son premier anniversaire. Alors que la pandémie de Covid-19 bat toujours son plein, la plateforme se targue d’avoir enregistré 73,7 millions d’abonnés payants début octobre. Une hausse significative puisqu’elle ne comptait que 60,5 millions d’abonnés début août, et 50 millions en avril, tandis que le groupe Disney avait pour objectif d’atteindre les 60 millions d’ici 5 ans.

« Malgré les perturbations causées par le Covid-19, nous avons été en mesure de gérer efficacement nos activités […] pour positionner notre entreprise en vue d’une plus grande croissance à long terme », a déclaré Bob Chapek, PDG de The Walt Disney Company, lors de la publication de ses résultats trimestriels. « Le véritable point positif a été notre activité ‘direct-to-consumer’, qui est la clé de l’avenir de notre société. En ce jour anniversaire, nous sommes heureux d’annoncer qu’à la fin du quatrième trimestre, le service comptait plus de 73 millions d’abonnés payants – dépassant de loin nos attentes dès la première année ».

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La fermeture des parcs difficile à compenser 

Dans son rapport trimestriel, le groupe Disney détaille le nombre d’abonnés à ses autres services de streaming, à l’instar de Hulu qui revendique 36,6 millions d’abonnés, dont 4,1 millions d’abonnés à Hulu + Live TV. Quant à sa chaîne de télévision sportive ESPN, elle en compte 10,3 millions, contre 3,5 millions l’année précédente. Pour Bob Chapek, ces chiffres ont permis de réduire nettement les pertes du groupe, qui sont passées de 751 millions de dollars au quatrième trimestre 2019 à 580 millions de dollars cette année.

La crise sanitaire et économique a cependant fortement impacté cet empire du divertissement qui a souffert de la fermeture de ses parcs d’attractions et des cinémas. En mai dernier, Disney estimait à 1,4 milliard de dollars l’impact négatif de la pandémie sur ses activités, dont 1 milliard en lien avec les seuls parcs d’attraction et croisières. Au total, Disney affiche ici un chiffre d’affaires de 14,7 milliards de dollars, contre 19,1 milliards de dollars au quatrième trimestre 2019. « L’impact le plus important a été ressenti dans le secteur des parcs, expériences et produits où, depuis le deuxième trimestre de l’année fiscale, nos parcs et centres de loisirs ont été fermés ou fonctionnent avec une capacité considérablement réduite, et les départs de nos bateaux de croisière ont été suspendus », ajoute l’entreprise. 

Des productions originales salutaires 

Disney+ est donc une aubaine pour le groupe, dont les activités ‘direct-to-consumer’ ont vu leurs revenus augmenter de 41% en un an, pour atteindre 4,9 milliards de dollars. Lancée en automne en Amérique du Nord et en Australie, puis en Europe au mois de mars au tout début de la pandémie, la plateforme de streaming a bénéficié du contexte et de ses productions originales pour séduire un public déjà sollicité par Netflix et Amazon Prime. En effet, l’une des grandes forces de Disney+ réside dans son catalogue qui regorge de marques et de franchises populaires (Disney, Pixar, Marvel, Star Wars, etc). Son prix inférieur à celui de ses concurrents lors de son lancement a également joué dans son succès. 

Pour l’investisseur activiste Dan Loeb, c’est d’ailleurs sur la production de contenus que Disney devrait miser pour se démarquer davantage de ses concurrents. Il a également appelé Disney à suspendre le versement de dividendes à ses actionnaires pour injecter cet argent économisé dans ses plateformes de streaming, et émerger pour de bon de la crise.

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